La ville d’Agadir se positionne comme un leader dans la lutte contre le stress hydrique grâce à son usine de dessalement alimentée par des énergies renouvelables. C’est ce que rapporte le Wall Street Journal dans un article publié récemment. La capitale du Souss, confrontée au stress hydrique amplifié par le changement climatique, pourrait offrir une solution précieuse face à ce défi mondial.
«L’optimisation des coûts des énergies renouvelables a rendu le dessalement plus accessible, permettant au Royaume de bénéficier d’une nouvelle source d’eau potable et d’irrigation», lit-on. L’usine d’Agadir, dotée d’une capacité de production initiale de 275.000 m3/ jour, est conçue pour répondre aux besoins en eau potable et en irrigation de la région.
Parmi cette capacité, 150.000 m3 sont dédiés à l’eau potable, suffisant pour couvrir les besoins quotidiens d’un million de personnes, tandis que le reste est réservé à l’irrigation. Le coût total du projet s’élève à 4,41 milliards de dirhams, répartis entre 2,35 milliards de dirhams pour l’irrigation et 2,06 milliards de dirhams pour l’eau potable.
Cette station est non seulement une avancée technologique, mais aussi un modèle de durabilité, grâce à son utilisation des énergies éoliennes et solaires, contribuant ainsi à la réduction de l’empreinte carbone.
Le Wall Street Journal note également «qu’une station de dessalement encore plus grande est en construction à Casablanca. Le Maroc, engagé dans la transition énergétique, a augmenté la part des énergies renouvelables à environ 20% de sa production électrique».
Le Royaume prévoit de produire la moitié de son électricité à partir de sources renouvelables d’ici à 2030, comme le souligne l’Agence marocaine des énergies renouvelables. Cette stratégie vise à répondre à la fois aux défis hydriques et énergétiques du pays, tout en participant à la lutte globale contre le changement climatique.