Wait and see avant de songer à renouveler l’accord avec le FMI au titre de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL). C’est ce que recommande le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri, en réponse à une question de Le360 au sujet d’une éventuelle reconduction de cet accord, lequel arrive à échéance fin décembre prochain.
«Si vous voulez renégocier la LPL, il faut remplir les critères d’éligibilité qui sont au nombre de cinq, dont deux requérant une certaine souplesse de la part du FMI», a ajouté Jouahri.
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Pour Jouahri, le moment n’est pas propice au renouvellement de cet accord. Le wali estime que le Maroc dispose de réserves de devises suffisantes pour pouvoir gérer la situation actuelle et celle de l’après-pandémie. Selon les chiffres communiqués par BAM ce mardi, les réserves de devises devraient atteindre 295 milliards de dirhams à fin 2020, soit l’équivalent de plus de six mois d’importations de biens et de services.
Pour rappel, le 7 avril dernier, le Maroc a procédé à un tirage sur la Ligne de Précaution et de liquidité (LPL) pour un montant équivalent à près de 3 milliards de dollars, remboursable sur une période de 5 ans, annonce un communiqué conjoint de Bank Al-Maghrib et du ministère des Finances.
La mobilisation de cette facilité intervient dans le cadre de l’accord au titre de la LPL conclu avec le FMI en 2012 et renouvelé pour la 3e fois en décembre 2018, pour une période de deux ans, avec l’intention de l’utiliser comme assurance contre les chocs extrêmes, comme celui provoqué aujourd’hui par la crise sanitaire.