Le conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a approuvé lundi 3 avril un accord de deux ans en faveur du Maroc au titre de la ligne de crédit modulable (LCM) pour un montant équivalant à 5 milliards de dollars. L’objectif est clair. «L’accord de la LCM renforcera les coussins extérieurs du Maroc et fournira au pays une assurance supplémentaire contre les risques extrêmes.
Les autorités ont l’intention de considérer le dispositif de la LCM comme une mesure de précaution et d’y mettre fin dès que la période de 24 mois sera écoulée, en fonction de l’évolution des risques», explique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du mercredi 5 avril, citant en cela Antoinette Sayeh, directrice adjointe générale et président par intérim du Conseil d’Administration du FMI.
Concrètement, ces fonds entendent renforcer les réserves extérieures du Maroc et fournir une assurance temporaire contre les risques extrêmes probables. Le Maroc dispose ainsi d’un matelas financier à utiliser en cas de besoin.
«Le gouvernement ne manquera pas de faire appel rapidement à cette roue de secours, au regard de la situation actuelle des finances publiques. Rien que pour l’année 2023, le déficit budgétaire se chiffre entre 4,5 et 6%», lit-on. Le Royaume aura également plus de marge de manœuvre de politique économique.
Aujourd’hui, le taux d’endettement du Maroc atteint 70% du PIB. Selon le FMI, ce taux reste actuellement soutenable. Pour ce dernier, les très solides fondamentaux cadres institutionnels, et antécédents économiques dans la mise en œuvre de politiques économiques très solides, ainsi que l’engagement continu à maintenir ces politiques à l’avenir, justifient largement ce passage.
Il y a cependant un bémol. «Malgré cette résilience, l’économie marocaine reste vulnérable à une détérioration de l’environnement économique et financier mondial, à une volatilité accrue des prix des matières premières et à des sécheresses récurrentes».