D’un commun accord, le comité d’entreprise qui devrait se tenir conformément à l’article 66 du Code du travail pour examiner le plan de sortie de crise, a été transformé en une réunion d’information, d’un commun accord entre la direction de la RAM et les représentants du bureau syndical de la Fédération nationale du transport aérien (FNTA) ainsi que les délégués du personnel.
«Nous avons rappelé le management que la tenue d’un comité d’entreprise nécessite la mise à notre disposition de tous les documents et toutes les informations nécessaires pour un débat constructif», peut-on lire dans un flash info, diffusé ce soir par le bureau syndical de la FNTA, affilié à l’UMT.
Lors de cette réunion, le PDG de la RAM a laissé entendre qu’un projet de plan social sera détaillé dans les prochains jours, évoquant le scénario d’une suppression de 858 emplois, toutes catégories confondues, une réduction de la flotte, la fermeture de certaines représentations. Addou a soulevé également l'éventualité d’un plan de départ volontaire en faveur du personnel âgé de plus de 57 ans, avec 15 ans d’ancienneté, sous réserve d’approbation de la hiérarchie. Les conditions de ce plan sont toujours en négociation, précise-t-on du côté de l’UMT.
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Selon nos informations, l’un des scénarios évoqués lors de cette réunion d'information consiste à licencier 30% du personnel navigant technique (environ 180 pilotes), 30% du personnel navigant commercial (hôtesses et stewards) et seulement 13% du personnel au sol, sans compter les suppressions d’emplois chez les filiales (RAM Handling, etc).
S’agissant enfin de la réduction de la flotte, le PDG de la compagnie nationale a évoqué l’éventualité de céder une vingtaine d’avions dont 4 Embraer, 4 Dreamliner 787 et une douzaine d’appareils B737. Pour rappel, la flotte de la RAM comprend actuellement 59 appareils dont trente-sept B737, deux B737 Max (immobilisés depuis le crash d'Ethiopian Airlines en mars 2019), un B767 Cargo (dédié au fret aérien), neuf B787, quatre Embraer 190 et six ATR 72-212A.
