Le secteur minier entame sa grande mue

Dragline (engin d'excavation) de la mine de phosphates à ciel ouvert de Boucraâ, qui appartient au bassin phosphaté de Oued Ed-Dahab, l'un des quatre du genre au Maroc. Phosboucraâ, filiale OCP dans la région, y emploie près de 2.200 personnes, dont 70% sont du Sahara.
 

«Excepté les phosphates, gérés d’une main de maître par OCP, les autres ressources minières du Maroc ne donnent pas leur plein potentiel. DR

Revue de presseLe ministère de la Transition énergétique et du développement durable s’apprête à lancer une nouvelle stratégie de modernisation du secteur minier portant sur cinq principaux objectifs. Il s’agit de moderniser et rendre compétitif le secteur hors phosphate. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 07/04/2024 à 21h50

«Excepté les phosphates, gérés d’une main de maître par OCP, les autres ressources minières du Maroc ne donnent pas leur plein potentiel». Le constat a été fait par la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, Leïla Benali, lors de son passage, la semaine dernière, à la CGEM. La ministre invoque en cela les conclusions d’une task force mise en place par son département, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du lundi 8 avril. Pour elle, l’heure de la modernisation a sonné et celle-ci va passer par une réforme, notamment de certaines dispositions de la loi 33-13 relative aux mines.

«La nouvelle stratégie de modernisation du secteur minier, que le ministère de la Transition énergétique et du développement durable s’apprête à déployer, porte sur cinq principaux objectifs. Il s’agit de moderniser et rendre compétitif le secteur minier hors phosphate, rehausser le niveau de l’attractivité des investisseurs, améliorer le niveau de valorisation et de transformation à l’échelle industrielle, augmenter l’impact des projets miniers à l’échelle des territoires, respecter des exigences de durabilité et de sécurité et développer l’innovation et la recherche appliquée», lit-on.

L’atteinte de ces objectifs va passer par un plan d’action portant sur cinq axes et l’activation de six leviers.

D’après L’Economiste, il est notamment prévu une restructuration institutionnelle à travers la redéfinition des missions régaliennes et la valorisation des minerais localement. La réforme législative et réglementaire annoncée par la ministre sera portée par la Commission nationale des MSC qui s’occupera des minerais stratégiques et critiques. «La modalité d’octroi et de renouvellement des licences sera également revue. La digitalisation et la simplification des procédures seront activées avec des procédures d’octroi de permis en ligne, la dématérialisation de l’accès à l’information, la digitalisation du cadastre minier, la mise en place d’une plateforme numérique et la mise à disposition de la cartographie», lit-on encore.

La valorisation et la transformation industrielles seront opérées via l’installation d’infrastructure géo-scientifique et la restructuration des activités artisanales. L’attractivité de l’investissement dans le secteur minier sera également renforcée avec l’accompagnement des opérateurs économiques, des PME et TPME minières et la création d’emplois. Le développement territorial et l’impact social seront aussi particulièrement surveillés grâce à un contenu local qui assure le développement communautaire et l’intégration industrielle.

Par Nabil Ouzzane
Le 07/04/2024 à 21h50