Le projet de réforme du code du travail déjà aux oubliettes?

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Revue de presseKiosque360. Le ministère de l’Emploi et des affaires sociales et les syndicats n’arrivent pas à trouver un terrain d’entente au sujet de la réforme du code du travail.

Le 17/03/2017 à 00h48

Où en est-on du projet de réforme du code du travail? C’est la question qu’on est en mesure de se poser lorsqu’on sait que l’économie marocaine a du mal à créer suffisamment d’emplois et que le taux de chômage reste inchangé depuis plusieurs années. Dans l’objectif de décanter cette situation, le ministère de l’Emploi avait lancé une réflexion sur le bilan du code du travail et avait recueilli des propositions pour son amendement.

C’est dans ce contexte que La Vie Eco s’interroge, dans sa livraison de ce vendredi 17 mars, sur le lien entre la législation du travail et ce phénomène de régression dans la création d’emplois au Maroc. Ce sujet est d’une sensibilité extrême, reconnaît le journal économique, rappelant qu’il y a un peu plus de deux ans, le ministre de l’Emploi et des affaires sociales avait envisagé une évaluation sur l’applicabilité du code, en vue de l’améliorer.

Notons que les rencontres de travail, à l’époque, avaient abouti à un rapport rédigé par l’USAID Maroc qui avait présenté des recommandations pour adapter le texte au contexte actuel, et ce dans le but d’améliorer aussi le climat des affaires. Mais force est de constater que ces rendez-vous et les propositions qui en sont issues n’ont connu aucun aboutissement, déplore La Vie Eco. La raison? Les syndicats des travailleurs, même favorables à certains aménagements, restent réticents sur les questions de fond.

Ils estiment ainsi que les conventions collectives sont le cadre idéal pour formaliser les relations professionnelles et qu’il faut donc en multiplier la pratique, avance le journal. La Vie Eco fait d'ailleurs remarquer que tout texte, de quelque nature qu’il soit, est susceptible, avec le temps, d’être dépassé par les développements qui interviennent dans le secteur ou dans le domaine qu’il régit. D’où la nécessité de son adaptation à travers le temps. L’hebdomadaire aborde, de plus, une autre réalité en affirmant qu’en dehors des entreprises structurées, affiliées ou non à la CGEM, le respect des droits sociaux et syndicaux laisse souvent à désirer.

Par Ismail Benbaba
Le 17/03/2017 à 00h48