Le chantier de la numérisation de l'administration se poursuit

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Revue de presseKiosque360. Bien que le Maroc ait connu une évolution significative dans le classement des services en ligne, la défaillance de certains aspects de la réforme digitale reste une réalité. Le ministère de tutelle cherche à les dépasser.

Le 11/06/2019 à 18h49

«La digitalisation des services publics est la pierre angulaire de la réforme de l’administration dans la mesure où cette réforme ne peut être entérinée en méconnaissant ou en minimisant son aspect digital». Les propos émanent du ministre délégué chargé de la réforme de l’administration et de la fonction publique, Mohamed Ben Abdelkader. Et ils sont rapportés par le quotidien Aujourd'hui le Maroc, dans sa livraison du 12 juin.

Ouvrant une journée d’étude sur les services de l’administration numérique initiée par le département de tutelle avec la participation de directeurs des systèmes d’information issus de 80 départements, M. Ben Abdelkader a rappelé que son ministère veillait à la prise en compte de toute recommandation émanant d’institutions constitutionnelles du Royaume, avec à leur tête la Cour des comptes «qui, bien qu’elle parle d’évolution significative dans le classement des services en ligne au Maroc, pointe du doigt la défaillance de certains aspects de la réforme digitale». Cette journée d’étude se veut ainsi une occasion pour discuter des recommandations émises par la Cour des comptes de manière à jeter la lumière sur les acquis réalisés et pallier ces défaillances, dans le but ultime de façonner une administration dotée d’un service en ligne performant, a-t-il souligné.

Citant le rapport de la juridiction, Hicham Nass, président de section à la quatrième Chambre de la Cour des comptes, a relevé de son côté une évolution positive des services en ligne du Royaume qui, toutefois, «demeure handicapée par les facteurs du capital humain et de l’infrastructure IT». Il a, à ce propos, rappelé que la Cour s’était inspirée de la méthode du benchmark de l’e-gouvernement réalisée annuellement par la Commission européenne, dans la mesure où la Cour des comptes a évalué le niveau de maturité d’un ensemble de services clés, ainsi que la disponibilité en ligne des services d’une sélection d’événements de vie. Cette évaluation a permis de relever des faiblesses multiples relatives au bas niveau de maturité de certains services clés, à une disponibilité en ligne insuffisante des services des événements de vie, ainsi qu’à la perte et recherche d’un emploi et à l’entame d’une procédure de plainte courante.

Par Fayçal Ismaili
Le 11/06/2019 à 18h49