Le cadeau de fin d’année d’Abdellatif Jouahri

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib.

Revue de presseBank Al-Maghrib (BAM) a décidé d’abaisser le taux directeur de 25 points de base, le fixant ainsi à 2,50%. Objectif: soutenir la croissance en misant sur des perspectives positives pour 2025. Une revue de presse tirée du quotidien l’Economiste.

Le 17/12/2024 à 21h03

Réuni mardi 17 décembre, le Conseil de Bank Al-Maghrib (BAM) a décidé d’abaisser le taux directeur de 25 points de base, le fixant ainsi à 2,50%. Cette décision vise à soutenir la croissance tout en préservant la stabilité des prix, une priorité au cœur des préoccupations de la banque centrale, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du mercredi 18 décembre.

«En ramenant le taux directeur à ce niveau, BAM répond aux besoins croissants de liquidité du marché et cherche à créer un environnement propice à l’investissement productif et à la reprise économique», explique le quotidien.

Cet assouplissement repose sur des prévisions d’inflation modérée. Après avoir atteint un pic de 6,1% en 2023, l’inflation devrait reculer pour s’établir autour de 1% en 2024, un niveau facilité par la baisse des prix des matières premières et l’apaisement des pressions sur les produits alimentaires. La composante sous-jacente de l’inflation, qui reflète les tendances fondamentales des prix, suit également cette trajectoire, passant de 5,6% en 2023 à 2,1% cette année. À moyen terme, BAM anticipe une stabilité durable, avec des projections situées à 2,4% en 2025 et 1,8% en 2026.

«Ces perspectives, appuyées par des anticipations stables, sont renforcées par les estimations des experts financiers, qui tablent sur une moyenne comprise entre 2,3% et 2,4% pour les horizons de 8 à 12 trimestres. Pour Bank Al-Maghrib, cette trajectoire confirme une convergence progressive de l’inflation vers des niveaux conformes à l’objectif de stabilité des prix», lit-on.

Cependant, la banque centrale reste prudente face aux nombreux défis. Parmi ceux-ci figurent les incertitudes économiques liées aux conditions climatiques, qui pèsent lourdement sur la production agricole. BAM prévoit ainsi une baisse de la valeur ajoutée agricole de 4,6% en 2024, suivie d’une reprise modérée, avec une hausse de 5,7% en 2025, sous l’hypothèse de récoltes céréalières avoisinant les 50 millions de quintaux, en ligne avec la moyenne des cinq dernières années. La valeur ajoutée agricole devrait croître de 3,6% en 2026.

Parallèlement, les activités non agricoles devraient afficher un rythme stable, avec une croissance de 3,5% en 2024 et une légère accélération à 3,9% en 2026, après 3,6% en 2025. Ainsi, la croissance globale de l’économie nationale devrait se limiter à 2,6% en 2024 avant de s’accélérer progressivement pour atteindre 3,9% à l’horizon 2026. Dans ce contexte, BAM garde un œil attentif sur les incertitudes extérieures qui continuent de fragiliser l’économie mondiale.

Par Nabil Ouzzane
Le 17/12/2024 à 21h03