L'avenir s’assombrit pour les transporteurs touristiques

Des véhicules de transport touristique.

Des véhicules de transport touristique. . DR

Revue de presseKiosque360. Si les professionnels ont agréablement été surpris par l'annonce de la reconduction des aides à caractère social, notamment l’indemnité forfaitaire suspendue depuis le 1er juin 2021, ils n'en profitent cependant pas tous. Cet article est une revue de presse du journal Les Inspirations ÉCO.

Le 29/12/2021 à 22h19

Les guides touristiques travaillant dans les établissements d’hébergement classés, les agences de voyage ou les transporteurs touristiques agréés avaient exprimé leur soulagement suite à la reconduction des aides à caractère social, notamment pour les salariés et stagiaires sous contrat d'insertion. La condition est d'avoir enregistré une baisse mensuelle d’au moins 25% du chiffre d’affaires et maintenu 80% des emplois.

Dans son édition du 30 décembre, Les Inspirations ÉCO rappelle que les 2.000 DH par mois d'aide sont destinés à accompagner les opérateurs touristiques qui se trouvent en difficulté suite à la pandémie. «Si l’aide a permis à de nombreux employés de souffler un peu, elle n’a cependant pas permis de régler le principal problème des opérateurs du secteur, notamment les professionnels du transport touristique qui continuent à broyer du noir», relève le quotidien qui assure que plus de 800 sociétés se trouvent dans l’incapacité d’honorer leurs engagements financiers. Le nombre total des entreprises en difficultés de paiement auprès des institutions bancaires est de l'ordre de 3.000 pour la plupart des TPME dont la trésorerie a été mise à mal dans cette période de Covid.

L’idée d’un gel des dettes fait son petit chemin, selon le journal qui note que "le nœud du problème n’est pas seulement les crédits en eux-mêmes, mais plutôt les frais supplémentaires et intérêts intercalaires qui indignent les dirigeants des sociétés débitrices".

A cela il faut ajouter les frais liés à l’entretien des flottes, dans un contexte de prolongement de la fermeture des frontières aériennes jusqu’au 31 janvier. D’où la demande de «mise en place d’une caisse de soutien». Les professionnels du secteur ont, selon la même source, soumis à la Banque centrale une longue liste de propositions en particulier «le gel des dettes des entreprises de transport touristique jusqu’à la fin de l’année (décembre 2021), l’octroi d’une phase transitoire pour s’adapter à la nouvelle situation, la prise en compte de la situation que vivent les entreprises touristiques à l’arrêt depuis mars 2020 et l’accompagnement de la phase d’adaptation à la nouvelle donne».

Le journal note que BAM a reçu quelque 1.400 dossiers qu’elle a analysés et répartis par catégorie. Il s’avère que «parmi les dossiers traités, figuraient, outre des entreprises effectivement impactées par la crise, d'autres qui n’avaient aucun lien avec des banques, ou qui étaient en phase de contentieux bancaire avant même le déclenchement de la pandémie». Or, pour les professionnels que cite le quotidien, «la majorité des entreprises de transport touristique remboursaient leurs prêts de manière régulière et ne les ont interrompus qu’après avoir cessé leur activité suite aux restrictions sanitaires instaurées par tous les pays du monde».

Par Rachid Al Arbi
Le 29/12/2021 à 22h19