La longue et inexorable chute du dinar algérien

Des dinars algériens.. DR

Revue de presseEn une décennie, le dinar algérien a vu sa valeur chuter drastiquement face au dirham marocain. En 2014, le dirham valait dix fois plus que le dinar, tandis qu’en 2024, l’écart a doublé. Un signe qui ne trompe pas sur la dégringolade continue de l’économie du pays. Cet article est une revue de presse tirée de Challenge.

Le 19/09/2024 à 23h56

En l’espace de dix ans, la valeur du dinar algérien a subi une chute vertigineuse par rapport au dirham marocain. En 2014, le dirham valait dix fois plus que le dinar, tandis qu’en 2024, cette différence a doublé: un dirham équivaut désormais à vingt dinars algériens.

Le constat est du magazine Challenge qui explique que cette évolution n’est pas le fruit d’une appréciation du dirham, resté stable par rapport à l’euro et au dollar, mais bien d’une dévaluation continue du dinar, symptomatique des tensions économiques profondes que traverse ce pays.

«2014 marque le début d’une période cruciale pour l’économie algérienne. Face à la chute des prix des hydrocarbures sur le marché mondial, le gouvernement opte pour une politique monétaire expansionniste, en actionnant la planche à billets. Ce choix visait à compenser la baisse des revenus tirés des exportations de pétrole et de gaz, qui représentent une part prépondérante des recettes en devises du pays. Près de 1.000 milliards de dinars sont ainsi injectés dans l’économie, sans contrepartie réelle en termes de production ou de création de richesse», lit-on.

Pour comprendre cette chute du dinar et ses répercussions, il est essentiel de revenir à l’année 2011, au cœur des révolutions du «Printemps» arabe. Craignant une contagion de ces soulèvements populaires en Algérie, le gouvernement avait alors décidé d’augmenter massivement les salaires de la fonction publique. «Ces augmentations visaient à apaiser le mécontentement social et à garantir une certaine stabilité politique. Si elles ont permis de stimuler, à court terme, le pouvoir d’achat des Algériens, elles se sont rapidement avérées insoutenables dans un contexte de dépendance accrue aux importations», lit-on.

L’Algérie, dont l’économie repose massivement sur les hydrocarbures, dépend fortement des recettes tirées de leurs exportations. Avec la chute des prix du pétrole en 2014, la marge de manœuvre du gouvernement s’est réduite drastiquement, mettant en lumière la fragilité de l’économie algérienne face aux fluctuations des cours mondiaux.

La décision d’imprimer de la monnaie en 2014, sans contrepartie en termes de production nationale, enclenche alors un cercle vicieux. L’inflation commence à augmenter, érodant rapidement les gains de pouvoir d’achat obtenus par les hausses de salaires de 2011. En parallèle, la chute des prix des hydrocarbures continue de peser sur les réserves de change, forçant l’État à restreindre davantage les importations.

«Cependant, la réduction des importations n’est pas accompagnée par une politique industrielle capable de stimuler la production locale. Les Algériens se retrouvent ainsi confrontés à des pénuries de nombreux produits essentiels, notamment des denrées alimentaires, des médicaments et des équipements technologiques. Cette pénurie accroît la dépendance du pays à l’égard du marché parallèle des devises, où l’euro et le dollar commencent à prendre de plus en plus de valeur face au dinar», relate Challenge.

Depuis 2014, les Algériens ont vu leur pouvoir d’achat se réduire considérablement. En 2024, malgré des augmentations de salaires ponctuelles, la hausse continue des prix et la dévaluation du dinar ont conduit à une perte de pouvoir d’achat estimée à 50%. Résultat, le dinar ne vaut plus rien.

Par Nabil Ouzzane
Le 19/09/2024 à 23h56

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طوبى لمن شغله عيبه عن عيوب الناس... تبقى هناك نقطة مهمة: اللهم اهد جيراننا لما فيه خيرنا جميعا!

C'est vraiment honteux de parler de notre voisin de cette manière, même s'il a des problème ou bien nous déteste, ça reste un pays frère voisin. Arrêter avec vos articles d'alimenter la haine contre notre voisin frère, 7chouma 3likoum.

M. Nabil Ouzane. Vous ne comprenez rien à l'économie ! Le dinar Algérien n'est pas une devise: c'est une monnaie interne donc les fluctuations du change parallèle n'influe pas sur l'économie vu que ce change intéresse moins de 5 % d'algériens !!! A l'intérieur du pays, tous les produits de première nécessité sont subsidiés et coûtent au citoyen algérien entre 5% et 25 % de la valeur réelle du produit. Le change est contrôlé aux banques et il est inchangé depuis longtemps. L'Algérie est un État social qui s'occupe de sa population : par exemple des logements sont OFFERTS au citoyens qui encaissent moins que le Smic ( aucun pays au monde ne fait ça).

Vous devez prendre des cours d’économie faire le parallèle avec le DH marocain c’est juste une comparaison de deux monnaies locales la problématique c’est la valeur du dinar algérien face au dollar à valeur d’aujourd’hui un dollar est équivaut 250 dinars sur le marché de pied said véritable baromètre où les transactions s’effectuent et non pas le marché officiel plus la planche à billets qui a commencé à ré fonctionner une monnaie qui voit baisser sa valeur renchéri le coût des intrants industriels et alimentaires et ainsi augmenter le coût de la vie du fait que le smig ne rétracte face au marché et mécaniquement conduit à l’inflation qui fonctionne comme une boule de neige bloquer les importations ne fait qu’à aggraver la situation

J invite les autorités marocaines à anticiper la grande explosion chez le voisin. Ce qui c est passé à fnideq c est une vague d ALERTE. LE GRAND TSUNAMI DE JEUNES ALGERIENS AFFAMÉ SANS ESPOIRS si nous faisons rien : Nous allons prendre cette vague et ce tsunami dans la guele dans max 2 ans. Alors, préparons nous : 1 visa 2 mur 3 tranché de sécurité frontaliers...ect

la meilleur chose que l’humain possède est une imbécilité inée à toute épreuve… et l’Algérie est dotée d’une arme redoutable : l’ignorance et la stupidité. Fort heureusement ou malheureusement : l’intelligence a une limite… la bêtise elle est sans borne… Très bon week-end à vous toutes et tous chers lecteurs

Ouzzane::::::/ les dégradations en tous genres en algérie concerne sa population qui en est en partie responsable par son amorphisme,les les familles marocaines qui y vivent en est victime collatérale. Est ce que l'état marocain s’intéresse t-il au sort de ces 350 000 Marocains(environs) résidant en algérie ? subissant ce pour quoi ils ne sont pas concernés, ces familles sont doublement pénalisés, sociétalement et politiquement, pourquoi l'état marocain ne leur propose pas de regagner leur mère patrie, il a bien pris en charge 42000 familles expulsées en 1975 et les a intégré, alors que l'économie marocaine peinait ce temps là

Je comprends pourquoi ils émigrent massivement en Europe en passant par le Maroc Triste république socialiste panarabe que voilà .

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