Il est plus aisé de faire du business au Maroc qu’en Europe. C’est en substance ce qu’a déclaré le président-directeur général de Stellantis, Carlos Tavares, dans un entretien avec le quotidien espagnol El Mundo, publié le mardi 26 novembre. Dans cette interview, il invite les pays européens, en particulier l’Espagne, à s’inspirer du Royaume qui, selon lui, offre un climat d’affaires plus favorable comparé aux lourdeurs administratives observées sur le Vieux continent.
«Au Maroc, les gens sont très proactifs et orientés vers les affaires. Lorsque vous parlez avec leur gouvernement, ce n’est pas avec plusieurs ministres, mais avec un seul qui coordonne ensuite avec les autres. Vous n’êtes pas victime de la bureaucratie comme en Europe, qui est un grand désordre en termes de réglementation», a-t-il déclaré.
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Les autorités du Royaume «ouvrent la voie pour se concentrer sur ce qui est important: des coûts compétitifs qui vous permettent de vendre des voitures abordables et de qualité avec une marge raisonnable», a-t-il poursuivi.
Au cours de cette entrevue, le patron du groupe automobile italo-franco-américain a démenti une information, récemment relayée par la presse espagnole, selon laquelle Stellantis a décidé de délocaliser la fabrication de la future Citroën C4 de son usine de Villaverde, à Madrid, à celle de Kénitra, qui dispose de coûts nettement plus bas. Le site marocain produit en moyenne 200.000 véhicules par an, principalement des Peugeot 208. Stellantis ambitionne de doubler cette capacité à l’horizon 2027, notamment avec l’introduction de nouveaux modèles du groupe sur ses chaînes.