L’industrie automobile marocaine recèle un réel potentiel de développement économique et technologique, qui pourrait entraîner dans son sillage l’essor d’autres secteurs industriels, avec comme effet de retour une impulsion du rythme de la croissance économique et sa consolidation, soutient la Direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’Economie et des finances dans une étude.
Ce schéma vertueux supposerait une adaptation permanente de ce secteur aux transformations technologiques à l’œuvre et son corolaire le relèvement conséquent de sa compétitivité pour mieux faire face aux pressions d’une concurrence de plus en plus intense, explique la DEPF.
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Comptant à son actif deux grands constructeurs automobiles d’une capacité totale de 700.000 unités, le Maroc a atteint une taille critique importante qui lui permet d’être en meilleure posture pour tirer profit de la dynamique des mouvements de délocalisation qui s’opèrent à l’échelle mondiale.
De nouveaux investissements pourraient hisser l’industrie automobile nationale vers de nouveaux créneaux et apporter de nouvelles technologies et savoir-faire automobiles, souligne la DEPF.
L’émergence de nouveaux types de véhicules tels que les voitures partagées, les voitures électriques et les voitures autonomes, devrait modifier la demande pour les voitures personnelles dans les marchés développés. La préparation à cette nouvelle demande pousse les opérateurs à engager des investissements colossaux en matière d’innovation et de technologie avancée, et à entamer des opérations de fusions-acquisitions à la recherche d’économies d’échelle et de parts de marché.
Dans ce contexte mondial, poursuit la DEPF, le Maroc, dont l’industrie automobile est émergente, devrait anticiper lui aussi les nouveaux paramètres qui caractériseront la demande automobile, notamment dans les pays de l’Europe occidentale qui constituent son principal marché automobile à l’export. S’engager dans les métiers automobiles de demain serait une condition indispensable à la survie de son industrie locale face au resserrement prévu des marges bénéficiaires des opérateurs et à la préservation de ses avantages compétitifs par rapport à ses concurrents.
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