GNL: le Maroc met le turbo

Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable.

Revue de presse Le Maroc franchit une nouvelle étape majeure dans son ambition de développer un réseau national d’infrastructures gazières. Porté par le ministère de la Transition énergétique, le projet vise à construire des terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) stratégiques, à renforcer le maillage des pipelines et à intégrer régionalement le réseau gazier. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 25/06/2025 à 20h19

Lors d’une présentation devant les parlementaires, la ministre de la Transition énergétique, Leila Benali, a affirmé sa volonté ferme de concrétiser le projet de développement des infrastructures gazières nationales, avec un focus particulier sur le gaz naturel liquéfié (GNL). L’appel à manifestation d’intérêt lancé récemment, qui prendra fin le 23 juillet 2025, constitue une étape essentielle de cette ambitieuse feuille de route, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du jeudi 26 juin. Cette phase vise à recueillir les propositions techniques et financières des investisseurs, ainsi que leurs demandes de clarification, avant le lancement des appels d’offres définitifs.

Ce projet s’inscrit dans une démarche multi-sectorielle. Un mémorandum de coordination a été signé en mars 2024 entre onze ministères, dont ceux des Finances, de l’Intérieur et de l’Équipement, ainsi que cinq établissements publics. Cette démarche vise à garantir une synergie optimale dans la mise en œuvre des infrastructures d’importation, de stockage, de regazéification et de transport du GNL, un secteur clé pour l’avenir énergétique du Royaume.

«Le développement de ces infrastructures se matérialisera notamment par la création d’une première station GNL au port de Nador West Med, point d’entrée stratégique pour le gaz importé», précise L’Economiste. Parallèlement, un réseau de pipelines viendra connecter cette station au gazoduc Maghreb-Europe (GME), alimentant ainsi les centrales électriques actuelles et futures de l’ONEE, ainsi que plusieurs zones industrielles majeures (Nador, Kénitra, Mohammedia). Ce maillage sera complété par d’autres terminaux GNL sur la façade atlantique, notamment à Dakhla, avec une vision d’intégration régionale à travers le futur gazoduc Nigeria-Maroc, qui permettra de relier les réseaux gaziers du Maroc, de la Mauritanie et du Sénégal, lit-on encore.

Sur le plan économique, l’investissement global nécessaire est estimé à plusieurs centaines de millions de dollars. Près de 273 millions pour la liaison Nador West Med-GME, environ 638,7 millions pour l’extension vers Mohammedia, et 42,5 millions pour le réseau de distribution secondaire, précise encore le quotidien. Ces investissements permettront d’accompagner l’essor de la demande énergétique nationale tout en assurant une diversification des sources et une résilience accrue du système énergétique marocain.

Leila Benali a souligné que le gaz naturel jouait un rôle crucial dans la transition énergétique du Maroc, en tant que source d’énergie à faible émission de carbone. Le GNL est aussi perçu comme un élément indispensable pour garantir la flexibilité du réseau électrique, en soutenant l’intégration croissante des énergies renouvelables. De plus, le développement du secteur gazier est un levier stratégique pour attirer des investissements industriels, réduire les coûts de production et créer des emplois, participant ainsi à la relance économique et à la compétitivité nationale.

Par Lamia Elouali
Le 25/06/2025 à 20h19