La région Casablanca-Settat consolide son rôle moteur dans le développement national à travers un plan régional de développement (PRD) 2022-2027, doté d’un budget global dépassant les 64 milliards de dirhams. Sur ce montant, 14 milliards de dirhams sont directement engagés par le Conseil régional, illustrant une nouvelle dynamique dans la gouvernance territoriale, indique le magazine Finances News Hebdo.
Cité par le magazine, le président du Conseil régional, Abdellatif Maâzouz, a mis en avant la portée stratégique de ce programme. Il a notamment souligné la capacité de la région à mobiliser des financements à l’échelle nationale et internationale, sans recourir à la garantie de l’État. «Les institutions nous font confiance. La région s’impose comme un acteur crédible et autonome», a-t-il déclaré, en annonçant un prochain emprunt obligataire sur le marché des capitaux.
Parmi les projets phares, un investissement de 15,7 milliards de dirhams est prévu dans les infrastructures et la mobilité, dont 2,8 milliards financés directement par la région, lit-on. Le développement du transport ferroviaire métropolitain est présenté comme une révolution en matière de mobilité urbaine. Ce futur réseau, comparable à un tramway à grande capacité, reliera plusieurs villes avec une fréquence allant de 7 à 15 minutes.
Ce dispositif viendra compléter les 1.300 bus attendus d’ici 2028, dont 600 seront en service avant la fin 2027, avec pour objectif de désenclaver les territoires et de fluidifier les déplacements entre zones économiques et résidentielles.
«Face au stress hydrique croissant, la région prévoit d’investir 12 milliards de dirhams dans la gestion de l’eau, dont près d’un milliard à travers son propre budget», relève Finances News. Le président a rappelé les efforts déployés pour garantir l’accès à l’eau potable dans les zones sensibles dès 2024. Parmi les projets structurants, figure la réutilisation des eaux usées pour l’irrigation des espaces verts, dans un contexte où la rareté de l’eau freinait jusque-là l’aménagement urbain.
Le plan régional consacre 7,3 milliards de dirhams au développement du tissu productif. Trois zones économiques majeures sont en cours de mise en œuvre: une zone industrielle franche (1,045 milliard de dirhams), la plateforme logistique intégrée de Ben Slimane (2,854 milliards) et la zone industrielle d’Ouled Saleh (550 millions). Ces projets visent à renforcer les filières à forte valeur ajoutée et à générer des opportunités d’emploi, notamment pour les jeunes diplômés, lit-on encore.
Une enveloppe de 7,5 milliards de dirhams est dédiée au développement rural. L’objectif est de corriger les inégalités spatiales et de valoriser les potentialités des zones périphériques. Le Conseil régional entend également soutenir les projets initiés par les collectivités locales, la société civile, les établissements scolaires, les universités et les clubs sportifs.
Enfin, 16,4 milliards de dirhams sont alloués à des projets transversaux touchant à la digitalisation des services publics, à la planification urbaine durable, à la transition énergétique et à la gouvernance participative. Le volet social et culturel bénéficie aussi d’une attention particulière, avec 4,5 milliards consacrés à la santé, l’éducation et le sport, et 720 millions à la promotion de projets culturels structurants.