Développement économique: Nadia Fettah Alaoui appelle à la mobilisation du secteur privé

La ministre de l’Economie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, lors d’une conférence de presse pour la présentation du projet de loi de finances 2022, le 26 octobre 2021, à Rabat. 

La ministre de l’Economie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, lors d’une conférence de presse pour la présentation du projet de loi de finances 2022, le 26 octobre 2021, à Rabat.  . Omar Al Mourchid / MAP

Dans son allocution à l’occasion du Conseil national de l’entreprise tenu ce mercredi, la ministre de l’Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a appelé les acteurs du secteur privé à se mobiliser aux côtés du gouvernement pour «assurer le développement économique».

Le 18/01/2023 à 13h00

Intervenant devant les membres de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), à l’occasion du Conseil national de l’entreprise tenu ce mercredi 18 janvier 2023, la ministre de l’Economie et des Finances a appelé l’ensemble des composantes du secteur privé à se mobiliser pour soutenir l’action du gouvernement visant à consolider la dynamique de développement économique dans le pays.

«Votre mobilisation est capitale. Le gouvernement ne peut pas agir seul pour assurer le développement économique», a déclaré la ministre. Et de poursuivre: «Nous vous attendons pour davantage d’innovation, de valorisation du capital humain et de sa formation, de création d’emploi et de richesse, et d’investissement massif dans toutes les régions du Royaume».

Dans le même sillage, Nadia Fettah Alaoui a considéré que la résilience de l’économie nationale face à un contexte d’incertitudes marqué par la succession de crises sanitaire, géopolitique et climatique est «le fruit des efforts de tous, secteur public et secteur privé».

Dans ce sens, la ministre a souligné le rôle primordial des entreprises privées, en tant qu’acteurs majeurs de la création de richesse, à la consolidation du développement économique. «Si nous pouvons éprouver aujourd’hui un sentiment de fierté quant au rôle et à la contribution des entreprises à la dynamique de croissance de notre économie nationale, il est évident que la place qu’elles occupent leur confère aussi des responsabilités importantes dans le contexte actuel», a-t-elle estimé.

Pour permettre aux entreprises de jouer pleinement leur rôle, le gouvernement s’est engagé dans plusieurs chantiers visant à améliorer le climat des affaires et à encourager l’investissement privé. Une volonté qui se reflète notamment à travers les dispositions de la Loi de finances au titre de l’année 2023, dont la relance de l'économie nationale à travers le soutien de l'investissement est l’un des piliers fondamentaux, d’après Nadia Fettah Alaoui.

«Plus de 3 milliards de dirhams ont été consacrés à l’accompagnement de la dynamique de la charte d’investissement», a rappelé la ministre, ajoutant que le gouvernement souhaite «catalyser le développement économique à travers l’investissement public qui a atteint 300 milliards de dirhams pour cette Loi de Finances 2023».

Ce budget d’investissement de l’Etat permettra selon la ministre de «stimuler la commande publique et par ricochet l’investissement privé», dans l’objectif d’«inverser la tendance et le ratio 1/3 2/3 pour l’investissement privé par rapport au public», et d'atteindre une part de 65% d’investissement privé à l’horizon 2035.

Outre les dispositions budgétaires, le gouvernement s’est également employé au renforcement du cadre réglementaire, à travers notamment l’introduction des lois sur la liberté des prix et de la concurrence, et sur le Conseil de la concurrence, ainsi que le projet de loi n°69.21 relatif aux délais de paiement.

Par ailleurs, «l’année 2023 sera l’année de la poursuite du déploiement de la loi-cadre sur la fiscalité. Une réforme d’une composante clé de la compétitivité de tout tissu économique», a également fait savoir la ministre, soulignant les avancées réalisées dans le cadre de la Loi de finances 2023, notamment en matière de convergence progressive vers un taux unifié de l’impôt sur les sociétés, la réduction progressive du taux de la retenue à la source sur les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés, ainsi que l’alignement à 20% de la TVA pour les professions libérales qui y sont soumises.

Par Lina Ibriz
Le 18/01/2023 à 13h00