Le financement semble constituer le pilier le plus important de la stratégie nationale de développement durable 2016-2030, détaillée mardi dernier, à Rabat, par Hakima El Haité, au cours du 8e Conseil de l'environnement. Lors de la présentation de cette mouture, la ministre chargée de l'Environnement a entre autres rappelé l'approbation, en 2015, de l'agenda pour le financement des pays en voie de développement. Ce financement est ainsi prévu dans l'accord de Paris issu de la Cop21 et incite les pays participant à élaborer des programmes destinés à cet effet. La ministre a toujours plaidé pour la soumission de dossiers bancables afin de bénéficier de ce financement.
En outre, la stratégie se distingue par quatre axes principaux. Il s'agit de l'intégration du développement durable dans les politiques sectorielles, de l'intégration de l'économie verte dans le système économique, de la concordance de la stratégie avec les stratégies sectorielles et, enfin, de la prise en compte du caractère structurel du climat.
Aussi, la stratégie nationale de développement durable se décline en 7 enjeux, 32 recommandations et 132 feuilles de route. Cette stratégie s'étalera jusqu'à l'année 2030 en tenant compte de l'agenda de développement. Elle coûtera 2% du PIB et permettra de gagner 6%, soit 4 point du PIB, voire 2% en compétitivité sur le secteur privé, a annoncé la ministre de l'Environnement. Cette monture pourrait également contribuer à la création de 25.000 opportunités d'emplois à l'horizon 2030. Ces opportunités seront créées à travers des partenariats avec le secteur privé et d'autres départements ministériels, notamment l'agriculture. La concrétisation de cette mouture, dont la préparation a été entamée en 2013, est prévue pour 2017 après validation en 2016, sachant que 75% des mesures supplémentaires de cette stratégie ne nécessitent pas de budget.