Des fabricants européens s’attaquent à des industries «Made in Morocco»

Le ministre de l'Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, se prépare à défendre la production nationale des roue en aluminium accusée de concurrence déloyale, par l’Association des fabricants européens de roues, qui a porté une plainte devant de la Commission européenne.. khalil Essalak / Le360

Revue de presseCertaines roues en aluminium originaires du Maroc et exportées en UE constitueraient une concurrence déloyale, accuse l’Association des fabricants européens de roues, porteurs d’une plainte auprès de la Commission européenne. Le ministère marocain de l’Industrie et du Commerce prépare sa défense. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 26/02/2024 à 21h32

Les industries marocaines destinées à l’export commencent à déranger en Europe. C’est ce qu’on est tenté de croire à la lecture de la plainte déposée par l’Association des fabricants européens de roues auprès de la Commission européenne contre les roues en aluminium originaires du Maroc. Un procès entamé le 3 janvier dernier et qualifié d’historique par le quotidien L’Economiste qui rapporte l’information dans son édition du mardi 27 février.

Et pour cause: «les importations de certaines roues en aluminium originaires du Maroc font l’objet de subventions et causeraient un préjudice à l’industrie de l’Union européenne», lit-on. Les fabricants européens réclament ainsi l’ouverture d’une enquête.

L’Association des fabricants européens de roues réclame également des mesures compensatoires pour juguler ce qu’elle décrit comme «une augmentation substantielle des importations». Ce droit se manifesterait par l’application de taxes douanières aux importations made in Morocco dans le but de rééquilibrer la concurrence et remédier au préjudice. Il est encore tôt de parler d’un tel scénario.

«Les importations jugées déloyales sont supposées engendrer une distorsion concurrentielle d’un marché. Pour y remédier, les opérateurs qui se prévalent d’un dommage engagent, selon les cas, des procédures de défense commerciale: antidumping, mesure de sauvegarde ou antisubvention», explique le quotidien.

La Commission européenne estime que cette dernière a présenté «des éléments de preuve suffisants» pour démontrer l’existence présumée de «subventions accordées par les pouvoirs publics marocains».

Pour sa part, le ministère de l’Industrie et du Commerce se prépare à défendre la production nationale. «Le Royaume du Maroc fait l’objet d’une plainte européenne en relation avec la défense commerciale pour la première fois de son histoire. De plus, c’est une plainte antisubvention», précise une source très bien informée ayant souhaité garder l’anonymat à L’Economiste.

Par Nabil Ouzzane
Le 26/02/2024 à 21h32