Délais de paiement: le Maroc, bon élève

Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des finances.

Mohamed Boussaid, ministre de l'Economie et des finances. . Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. La loi de finances 2016 devrait apporter une solution à la problématique des arriérés de paiement occasionnés par les entreprises et établissements publics. L’Etat compte s’aligner sur la loi qui fixe les délais de paiement à 60 jours.

Le 11/09/2015 à 08h24

Combien d’entreprises ont fait faillite à cause des retards de paiement ? C’est un euphémisme de soutenir que les retards de paiement occasionnés par l’Etat constituent un des casse-têtes majeurs auquel font face les chefs d’entreprises au cours de ces dernières années. Et les établissements publics sont souvent derrière ces retards qui fragilisent la santé financière des entreprises. Heureusement pour les dirigeants d’entreprises, notamment les PME qui n’ont pas d'assises financières solides, car l’Etat compte fixer de nouvelles règles du jeu. C’est ce que révèle L’Economiste dans son édition du week-end (vendredi, samedi et dimanche).

Selon le quotidien, l’Etat s’est engagé, dans le cadre du projet de loi de finances 2016, à accélérer le paiement des arriérés aux entreprises et surtout, à répondre à une sollicitation des opérateurs économiques, en réduisant les délais de paiement à 60 jours alignant ainsi les entreprises et établissements publics à la loi.

Le quotidien souligne qu’il s’agit d’instructions du ministre des finances. Reste à savoir si ces instructions seront suffisantes et dissuasives, afin que les entreprises et établissements publics respectent les règles et s’engagent à payer leurs prestataires dans les délais requis. Car, selon L’Economiste, «en dépit des garanties et des engagements officiels, l’entreprise arrive difficilement à se faire payer même quand le dossier ne présente aucun problème». Et pour cause, explique le quotidien, dans certains cas, l’allongement des délais de paiements des établissements publics ne s’explique pas uniquement par des problèmes de disponibilité de budgets, mais résulterait des procédures et de «l’excès de zèle».

En tout cas, si l’Etat respecte son engagement, il répondra à une demande forte des opérateurs qui n’ont cessé de demander l’alignement de l’Etat, en matière de délais de paiement, à la loi.

Par Moussa Diop
Le 11/09/2015 à 08h24