Des voix commencent d’ores et déjà à se faire entendre pour dénoncer le prix des légumes qui a connu une inflation. Une situation qui risque de s’accentuer dans les prochains mois avec le froid qui commence à s’installer, notamment pour les cultures maraîchères, alerte le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du vendredi 10 novembre.
En dépit des précipitations des derniers jours, l’impact n’est pas palpable. «Il faut signaler que les cultures maraîchères sont des cultures irriguées et cultivées sous serres. Ainsi, les précipitations n’ont pas eu un fort impact, contrairement aux cultures en plein champ. Toutefois, la baisse de production persiste en raison de la sécheresse, car, malgré l’irrigation, le coût pour pomper l’eau et puiser dans la nappe phréatique a augmenté. S’ajoutent à cela les prix des intrants devenus exorbitants, d’où la hausse des prix à la consommation», relate Mohamed Zahidi, président de l’Association des producteurs exportateurs de maraîchage et primeurs, cité par le quotidien.
Par ailleurs, les producteurs soulignent que les précipitations ont été favorables essentiellement aux cultures céréalières et à certaines cultures d’automne telles que les oignons et les pommes de terre. En effet, pour la pomme de terre, il est à préciser que la marchandise vendue sur le marché est celle de la saison dernière, laquelle a été conservée. Une partie de la récolte, soit le tiers, est dédiée à la semence, et les deux tiers restants sont vendus. Avec des quantités limitées, les prix flambent.
«Cependant, une amélioration de la production est attendue pour la fin de l’année, ce qui permettrait d’observer une baisse des prix. Même constat pour les oignons. En revanche, le prix de la tomate n’est pas près d’être revu à la baisse. Comme il s’agit d’une culture de printemps, le froid ne favorise pas la production», souligne Les Inspirations Eco.
De plus, les tempêtes survenues récemment ont impacté la récolte. La donne se complique davantage avec la contamination au virus ToBRFV. D’ailleurs, les premières estimations tablent sur une perte allant de 15 à 20% de la production. Les producteurs s’attendent ainsi à une stagnation des prix. Or, à terme, la tendance peut virer à la hausse, mais les professionnels demeurent optimistes pour la prochaine campagne, car les subventions accordées par le gouvernement ont stimulé la culture maraîchère. Une hausse des superficies cultivées est observée, reste à espérer une bonne pluviométrie.