Aussitôt investi, aussitôt au travail. Le gouvernement entend accélérer la cadence pour soumettre le projet de budget 2022 au Parlement dès la semaine prochaine, conformément aux dispositions de la loi organique relative à la loi de Finances.
Dans son édition du jour, Les Inspirations ÉCO annonce que «Aziz Akhannouch estime nécessaire de passer à la vitesse supérieure pour répondre aux attentes des citoyens». Cela passera par l’examen du budget pour «faire le point sur la question du financement des programmes de réforme annoncés, particulièrement ceux ayant trait à la santé et à l’enseignement».
Le quotidien assure que le gouvernement «compte s’attaquer à la problématique de l’évasion fiscale qui prive l’État de recettes importantes». Sur le registre de la croissance, le taux annoncé par le chef de gouvernement Aziz Akhannouch est jugé trop faible pour donner un coup de fouet à la promotion de l’emploi. Ce qui remet en cause, comme l'avance le journal, son engagement pour la création d’un million de postes en cinq ans.
Les Inspirations ÉCO estime que «malgré les acquis enregistrés, la rentabilité socio-économique des investissements publics reste faible, leur impact socio-économique ne suffisant pas à garantir un accès mérité du Royaume au concert des pays émergents». Le nouveau gouvernement compte bien plancher sur ce dossier sachant que «tout dépend de la nature et de la qualité de l’investissement».
Le journal estime que les engagements gouvernementaux en matière d’emploi sont réalistes et réalisables puisque 250.000 postes proviendront du programme relatif aux grands, moyens et petits chantiers publics, qui sera mis en œuvre au cours des deux prochaines années et qui pourrait être prolongé.
À cela s’ajoutent 200.000 autres emplois, dans le cadre du programme «génération green» qui vise, rappelons-le, à contribuer à l'émergence d'une nouvelle génération de classe moyenne agricole et à créer une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs, notamment à travers la mobilisation et la valorisation d’un million d'hectares de terres collectives.
Le secteur public contribuera via la création de 50.000 postes d’emploi par an, soit 250.000 en cinq ans. «D’autres programmes sont en vue pour la promotion de l’emploi, notamment celui baptisé «Forsa», au profit des jeunes et des associations, ainsi que celui relatif à l'appui à la création de plus de 12.000 crèches», soutient le journal.
Pour ce qui est de la croissance, le quotidien relève la prudence du chef de gouvernement qui dit devoir rester «prudent» dans la région MENA où la croissance ne dépasse pas 2 et 3 % cette année alors que le Maroc atteint 5,6 %.