Crise sanitaire: Abdellatif Jouahri dresse le bilan de l’impact sur l’économie nationale

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, lors d'une séance d'écoute à la Chambre des représentants, mardi 24 novembre 2020. 

Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, lors d'une séance d'écoute à la Chambre des représentants, mardi 24 novembre 2020.  . DR

Revue de presseKiosque360. Selon le wali de la Banque Centrale, la relance économique n’interviendra qu’à partir de 2023. Le wali a notamment posé, mardi, le diagnostic de l’économie nationale devant la Commission des finances de la Chambre des Représentants.

Le 24/11/2020 à 22h47

Lors de son passage au Parlement mardi 24 novembre, Abdellatif Jouahri, wali de Bank Al-Maghrib, a passé en revue l’actualité économique du pays et les défis qui attendent le royaume. Les Inspirations Eco, qui revient sur l’intervention du Gouverneur de la Banque Centrale dans sa livraison du jour, indique que le wali a posé le diagnostic devant la Commission des finances de la Chambre des Représentants et dressé le bilan de l’ensemble des mesures prises par la Banque Centrale en vue de contenir les effets de la crise. Il a évoqué la récession que traverse le pays et qui s’accompagne d’une hausse du taux de chômage de 12,7%, dont 46,7% pour les jeunes urbains âgés de 15 ans à 24 ans. Il a aussi indiqué que le Maroc ne pourra prétendre à la relance économique qu’à partir de 2023. «Pour l’heure, l’accélération du rythme des réformes à même de renforcer la résilience économique et sociale, semble primordiale. Il faut que le Maroc soit capable à l’avenir de faire face à d’éventuelles crises, et ainsi mettre fin à la logique du sapeur-pompier qu’on ne cesse d’utiliser», souligne le Gouverneur de la Banque Centrale, appelant à tirer tous les enseignements de cette crise pour apporter une réponse aux vulnérabilités qu’elle a mises en exergues. Il a aussi appelé à travailler sur le plan structurel du Maroc afin de renforcer l’immunité de l’économie nationale et de la société.

«La résilience du pays sera au rendez-vous lorsque les pouvoirs publics donneront la priorité au développement du capital humain, du secteur de l’éducation, de la santé, de la justice, de la gouvernance, de la compétitivité des entreprises, et ce tout en maintenant les équilibres macroéconomiques du pays», précise Abdellatif Jouahri. Il a aussi fait remarquer qu’un total de 32.248 demandes de report d’échéances bancaires au profit des entreprises a été réalisé à fin août 2020 pour un montant de 6,6 milliards de dirhams. Au sujet des crédits bancaires accordés avec la garantie de la Caisse centrale de garantie (CCG), on apprend que Damane Oxygène a bénéficié, à fin octobre 2020, à 41.142 entreprises, et que le montant engagé s’est chiffré à 16,5 milliards de dirhams, tandis que le montant décaissé a avoisiné les 13,7 milliards de dirhams. Concernant les produits Damane Relance, TPE Relance et Damane Relance Hôtellerie, ils ont bénéficié à près de 25.103 entreprises avec un montant engagé de 30,3 milliards de dirhams et un montant décaissé de 13,5 milliards de dirhams à fin octobre dernier. Le wali a aussi indiqué que Bank Al-Maghrib et le ministère de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration étaient en train de finaliser la mise en place d’un fonds de garantie au profit des associations de microcrédit (AMC).

Par Ismail Benbaba
Le 24/11/2020 à 22h47