Coronavirus: la marche forcée de la digitalisation au Maroc

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Revue de presseKiosque360. Le Maroc se digitalise. Télétravail, e-santé, e-learning, e-administration, e-conférences…Tout y passe. Bienvenue dans le Maroc 4.0.

Le 29/03/2020 à 19h53

Le Maroc est en train d'opérer une véritable révolution. En moins de deux semaines et dans le contexte de la pandémie du Covid-19, des secteurs entiers se sont ainsi fortement digitalisés, rapporte L’Economiste. Depuis le début de l'épidémie, on ne ne jure, en effet, que par le digital. En matière d’enseignement, les universités publiques ont déjà numérisé la majorité de leurs cours. «Elles pensent désormais à combiner leurs efforts pour monter un projet d’université virtuelle, la toute première au Maroc», annonce le quotidien.

A l’Education nationale, les enseignants continuent d’enregistrer les cours et d’échanger en ligne avec les élèves et les parents. «Google Classrooms, Teams, WhatsApp, Zoom, e-mail, chaînes YouTube… Tous les moyens sont bons. L’accord des trois opérateurs télécoms pour rendre gratuits les téléchargements sur tous les sites d’enseignement et de formation permettra de faciliter le fonctionnement du dispositif», affirme L’Economiste. Par solidarité, des plateformes de cours de soutien en ligne ont ouvert un accès gratuit à l’ensemble de leurs contenus. C’est le cas, par exemple, de Kiffelesmaths.com et de dorossonline.ma.

Dans le domaine de la santé, nombreux sont les praticiens qui se sont mis à la télémédecine pour limiter les déplacements et les risques de contagion. 

Dans les entreprises, mis à part les congés payés forcés, les congés sans soldes et le travail à temps partiel, beaucoup ont opté pour le télétravail. «Certaines achètent des ordinateurs par milliers pour équiper leurs collaborateurs au travail à distance. Parmi les offshorers, Majorel compte distribuer 2.000 unités, tandis que Webhelp en vise 4.000», note-t-on. 

Pour ses initiatives, le gouvernement aussi misé sur le digital. A titre d’exemple, les demandes d’indemnités destinées aux salariés victimes d’arrêt temporaire du travail, en cette période de crise, s’effectueront en ligne, via un site dédié.Les journaux et magazines se sont également mis au virtuel. 

Le commerce électronique, pour sa part, profite de cette période de mobilité restreinte. Le fisc, la douane et les banques ont déjà pris de l’avance dans le domaine, avant la crise. «En somme, le Maroc se digitalise en un temps record», conclut le quotidien. A quelque chose malheur est bon.

Par Maya Zidoune
Le 29/03/2020 à 19h53