Conjoncture: les TPE et les PME toujours pénalisées

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Revue de presseKiosque360. Le dernier rapport du Centre marocain de conjoncture (CMC) analyse la situation économique actuelle et décrypte les difficultés auxquelles font toujours face les entreprises marocaines.

Le 05/08/2019 à 22h25

L’entreprise marocaine continue d’être en proie à des difficultés structurelles, en dépit de l’amélioration de certains indicateurs, dont celui du Doing Business, rapporte Les Inspirations Eco dans sa livraison du jour. Le journal, qui revient sur le dernier rapport du Centre marocain de Conjoncture (CMC), intitulé «Les enjeux et les risques des entreprises marocaines», remarque que les difficultés listées dans ce document ne sont pas différentes des constats établis par Bank Al-Maghrib dans son rapport annuel 2018, remis à SM le roi, il y a quelques jours.

Selon le CMC, le Maroc peut mieux faire en ce qui concerne son classement dans le Doing Business. Rappelons que le royaume est passé de la 69e place à la 60e en un an. L’autre indicateur sur lequel le CMC a mis l’accent concerne les crédits accordés aux entreprises.

Les Inspirations Eco indique que les crédits aux entreprises ont connu des difficultés au cours des dernières années avec une évolution très modeste en 2018. Force est de remarquer que ces crédits ont en effet enregistré une croissance d’à peine 0,5% comparé à 2017. Le rapport de BAM confirme également cette situation, montrant ainsi que la progression des crédits aux entreprises privées a fortement ralenti, revenant de 3% à 0,5%.

En ce qui concerne les délais de paiement, le CMC déplore le fait que les délais qui demeurent encore longs pénalisent fortement les TPE et autres PME. Pour le centre, cela explique bien le climat d’incertitude dans lequel évoluent les dirigeants de ces entreprises et leurs partenaires. Il faut savoir que la moitié de ces entreprises se font payer après le délai réglementaire de 60 jours et le tiers après 120 jours (selon Bank Al-Maghrib).

D’après Les Inspirations Eco, les entreprises en relation directe avec les particuliers jouissent de délais clients relativement courts, même en deçà du seuil réglementaire dans les secteurs tels que l’hébergement, la restauration, les activités immobilières. On note aussi que par taille d’entreprise, ce sont les TPE, suivies des PME, qui souffrent le plus du retard des paiements.

Enfin, le rapport du CMC met aussi en exergue le taux d’intérêt débiteur, qui toutefois suit une tendance haussière. Le centre explique que cette situation tire son essence de la politique menée par les autorités pour soutenir l’activité économique. Rappelons que de faibles taux d’intérêt sont recommandés, vu la morosité de la conjoncture, pour booster l’activité.

Par Ismail Benbaba
Le 05/08/2019 à 22h25