Collecte de dépôts: les banques auront désormais de nouveaux concurrents

Brahim Taougar - Le360

Revue de presseKiosque360. Les banques ne seront plus les seules à collecter les dépôts. Bientôt, de nouvelles institutions non bancaires devront proposer des comptes de dépôts pour les particuliers.

Le 04/09/2016 à 23h00

De la concurrence sur les dépôts pour les banques. C’est la nouvelle réalité à laquelle doivent, désormais, faire face les établissements de crédit. En effet, de nouvelles institutions non bancaires devront proposer des comptes de dépôts pour les particuliers, rapporte La Vie éco dans son édition de cette semaine.

D’après le journal, il s’agit de comptes de paiement, communément appelés «comptes sans banques». Pour accéder à ce type de comptes, il suffit de s’adresser à des petits points de distribution (agences de transfert de fonds, épiceries...) et de fournir un numéro de téléphone mobile pour s’identifier. Cette nouvelle mesure s'inscrit dans le cadre de la nouvelle loi bancaire adoptée fin 2014 et dont il fallait encore préciser les modalités pratiques de sa mise en ouvres. C’est d’ailleurs dans cet objectif que Bank Al-Maghrib a finalisé, ces dernières semaines, des circulaires relatives aux comptes sans banques.

L’offre de comptes sans banques sera notamment proposée par les intermédiaires en transfert de fonds. «Ceux-ci réclamaient, de longue date, de pouvoir proposer des instruments de paiement sur les fonds qu’ils transféraient pour le compte de leurs clients. Mais ils n’en avaient pas la possibilité du fait que ces fonds ne sont pas considérés comme des dépôts au sens de la loi», explique un spécialiste à La Vie éco. Les opérateurs télécoms sont également en lice pour l’opérationnalisation de ce nouveau service. «Les acteurs de la téléphonie ont naturellement intérêt à proposer à leurs clients d’ouvrir des comptes adossés à un mobile. Mais ils n’en avaient pas la possibilité du fait que cette activité induit une collecte de dépôts qui relève du monopole bancaire», soulignent encore les spécialistes.

Par Mouna Qacimi
Le 04/09/2016 à 23h00