Après avoir finalisé les études détaillées, les autorités compétentes ont lancé les procédures d’acquisition des terrains nécessaires à la construction de la ligne ferroviaire reliant le port de Nador West Med, a annoncé Abdessamad Kayouh, ministre du Transport et de la Logistique, relayé par le magazine hebdomadaire Challenge.
Le ministre a souligné, lors d’une réunion de la Commission des infrastructures, de l’énergie, des mines, de l’environnement et du développement durable à la Chambre des représentants, que cette voie ferrée constituait une condition essentielle pour le succès de ce grand projet.
D’une longueur de 52 kilomètres, cette nouvelle ligne à voie unique permettra des déplacements à une vitesse prévue de 160 km/h.
Elle reliera le port à la ville de Selouane, située à 12 kilomètres de Nador, chef-lieu de la province éponyme.
Le projet inclut également un raccordement au réseau ferroviaire existant depuis la gare de Selouane, ainsi que l’aménagement de la gare de triage et des installations terminales de Nador West Med.
«Avec un état d’avancement des travaux estimé à 17%, ce projet nécessite un investissement de 4,3 milliards de dirhams, selon le ministre qui a présenté ces chiffres lors d’un exposé sur le programme gouvernemental pour le secteur des transports», écrit-on.
En matière d’infrastructure ferroviaire, le ministre a annoncé des investissements totalisant environ 96 milliards de dirhams d’ici 2030.
Parmi ces montants, 53 milliards seront alloués à la construction de la LGV Kénitra-Marrakech et au développement du transport ferroviaire régional sur le réseau actuel.
En parallèle, 29 milliards de dirhams seront consacrés à l’acquisition de 18 trains à grande vitesse et 150 trains multiservices, tandis que 14 milliards serviront à la construction ou à la rénovation d’environ 40 gares et à l’entretien du réseau ferroviaire national.
Ces initiatives s’inscrivent dans le cadre d’un plan de développement global visant l’horizon 2040.
L’objectif est d’étendre le réseau ferroviaire pour relier 43 villes (contre 23 actuellement) et couvrir 87% de la population, contre 51% aujourd’hui. Ce plan prévoit également de connecter 12 aéroports internationaux et 12 ports par voie ferroviaire, contre un seul aéroport et six ports actuellement.