Bourse : le désamour des actions immobilières

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Revue de presseKiosque360. Addoha et Alliances ont respectivement perdu 30% et 44% depuis le début de l’année 2014. La CGI, quant à elle, cherche à se retirer de la cote, depuis plus d’un mois, mais n’y arrive pas. La chute avait commencé avec des rumeurs de difficultés d’Alliances.

Le 31/12/2014 à 07h18

Mauvaise nouvelle pour les actionnaires du tout nouvel entrant, Dar Saada, cotée depuis moins de deux semaines. Car, l’année 2014 n’est déciment pas celle des promoteurs immobilières au niveau de la Bourse de Casablanca. Mais en rejoignant Alliances et CGI ou encore Addoha, la filiale de Palmeraie développement savait à quoi s’attendre. Depuis le 18 décembre, date de sa première cotation, les Résidences Dar Saada ont reculé de plus de 7%. C’est ce que note l’Economiste dans sa livraison de ce mercredi 31 décembre. Elle évolue à l'image d’une Alliance développement immobilier qui a perdu près de la moitié de sa valeur depuis le début de l’année, en reculant de 44,49% en terminant au cours de 272 dirhams. Et Addoha, n’échappe pas non plus à la dépréciation en 2014, puisque la filiale du Groupe Sefroui cède 30,23%.

Même si l’article ne le rappelle pas, la Compagnie générale immobilière, n’est pas épargnée. La filiale de la Caisse de dépôts et de gestion (CGI) a également perdu 7,88% depuis le 31 décembre 2013. Et n’eut été sa suspension de la cote, le titre allait tout simplement dégringoler après le profit warning que la société a diffusé faisant état d’un recul de plus de 40% de son chiffre d’affaires 2014. Elle a déposé une demande de radiation depuis le 19 novembre et mais ne parvient toujours pas à obtenir l’autorisation du gendarme du marché des valeurs mobilières, en l’occurrence le CDVM. Pour rappel, ce dernier n’avait que 10 jours pour répondre à la CGI. Si cela tarde tant c’est qu’il y a encore beaucoup de questions du CDVM dont aucune réponse concrète n’est fournie.

Pour Alliances et Addoha, "les mouvements de ventes se sont accentuées après des rumeurs sur les difficultés financières de la filiale construction du groupe Alliances", affirme un analyste cité par le quotidien économique. Extrapolant l’information sur le secteur immobilier, la baisse a touché les autres valeurs. "Et depuis, se défend Mohamed Alami Lazraq, fondateur et président du groupe Alliances, son groupe a décroché un contrat de 3,2 milliards de dirhams et paraphé une convention portant sur 20 milliards de dirhams avec le chinois CHEC". Mais les effets d’une rumeur sur le cours d’une action sont tenaces, surtout si le rendement ne suit pas. Et selon l’Economiste, sur les trois dernières années, les actions Addoha et Alliances affichent une contreperformance brute (cours de l’action + rendement dividende) de 33% et 30%. Cela peut créer un désamour. 

Par Mar Bassine Ndiaye
Le 31/12/2014 à 07h18