Bank Al-Maghrib: pourquoi le taux de croissance est revu à la baisse

L’inflation résiste et continue de s'accélérer sous l’effet notamment des chocs des offres internes sur certains produits alimentaires

Revue de presseL’économie nationale pâtit toujours de l’environnement externe défavorable et des répercussions d’une sécheresse particulièrement sévère. Conséquence: la croissance a été revue à la baisse. Cet article est une revue de presse tirée de l’hebdomadaire La Vie Éco.

Le 26/03/2023 à 20h27

Pour la troisième fois consécutive, Bank Al-Maghrib a décidé de relever son taux directeur de 50 points de base, à 3%. Les deux dernières augmentations n’ont visiblement pas suffi pour maîtriser l’inflation qui a culminé en janvier dernier à 8,9% selon le HCP contre 8,3% en décembre, souligne La Vie Eco dans sa livraison hebdomadaire.

D’après le gouverneur de la Banque centrale, Abdellatif Jouahri, «l’inflation résiste et continue de s’accélérer sous l’effet notamment des chocs des offres internes sur certains produits alimentaires». Si elle était initialement estimée à 3,9% pour l’année 2023, l’inflation culminera à 5,5%, soit 1,6 point de plus d’après les prévisions de Bank Al-Maghrib.

L’inflation sous-jacente, elle, devrait atteindre 6,2% contre une prévision de 4,2%. Cette révision à la hausse de deux points, la Banque centrale l’impute essentiellement à la flambée des prix de certains produits alimentaires. La large diffusion de la hausse des prix aux produits non échangeables y est également pour quelque chose.

Pour sa part, l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse de 10,1% au cours du mois de février 2023. Une hausse qui fait suite à l’augmentation de l’indice des produits alimentaires de 20,1% et de celui des produits non alimentaires de 3,6%. Comme le souligne l’hebdomadaire, tous les produits sont ainsi concernés par cette inflation.

Alors que l’inflation accélère, la croissance économique ne serait pas quant à elle aussi vigoureuse comme espérée, regrette Bank Al-Maghrib. Pour cause, l’économie nationale pâtit toujours de l’environnement externe défavorable et des répercussions d’une sécheresse particulièrement sévère. Conséquence: la croissance a été revue à la baisse.

Alors qu’elle était évoquée dans un premier temps, la perspective du retour à une production céréalière moyenne n’est plus d’actualité malgré les précipitations jugées favorables. Au 10 mars, Bank Al Maghrib table sur une récolte autour de 55 millions de quintaux, au lieu de 75 millions de quintaux prévus, précise l’hebdomadaire.

Par Khalil Rachdi
Le 26/03/2023 à 20h27