Placée sous le Haut Patronage de Sa Majesté le roi Mohammed VI, la 58ème Assemblée générale annuelle de l’Arab Air Carriers’ Organization (AACO) se poursuit ce jeudi 4 novembre à Rabat, réunissant les principaux dirigeants et décideurs du transport aérien arabe. Véritable plateforme de dialogue stratégique, ce rendez-vous inscrit le Maroc au cœur des réflexions sur l’avenir de l’aviation commerciale dans la région MENA.
Au deuxième jour de cette grand-messe de l’aérien, le président-directeur général de Royal Air Maroc (RAM), Abdelhamid Addou, également président de cette 58ème Assemblée générale, a exprimé «l’honneur et la fierté» du Royaume et de sa compagnie nationale d’abriter un événement «prestigieux, afin d’échanger sur l’avenir de notre industrie». En tant que compagnie porte-drapeau, a-t-il souligné, «nous sommes fiers de placer le Maroc au cœur des grandes discussions qui façonneront le ciel de demain».
Insistant sur les enjeux de compétitivité et de transformation du secteur, Abdelhamid Addou a appelé à «unir les efforts pour bâtir un écosystème aérien arabe résilient, responsable et compétitif». «Dans un contexte en pleine mutation, nous devons intensifier nos efforts collectifs pour renforcer notre coopération et bâtir un écosystème aérien au service de nos économies et de nos citoyens», a-t-il poursuivi, plaidant pour «la consolidation des efforts afin de maintenir les compagnies aériennes arabes parmi les acteurs majeurs de la scène mondiale, reconnues pour leur excellence, leur agilité et leur engagement en faveur du progrès».
Le programme de cette Assemblée générale, qui réunit de hauts responsables et experts de l’aérien arabe et international – PDG de compagnies membres de l’AACO, compagnies partenaires, représentants des grands constructeurs et fournisseurs de l’industrie – comprend notamment une table ronde de haut niveau consacrée aux tendances lourdes et aux défis structurants qui redessinent l’avenir du transport aérien: transition énergétique, soutenabilité, modèles économiques, connectivité régionale.
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Interrogé par Le360, le président du Conseil d’administration de la Compagnie aérienne koweïtienne (KUNA), Abdul Mohsen Al-Fagaan, a insisté sur l’importance de cette réunion qui «débattra de plusieurs questions liées à l’aviation arabe». Il a notamment pointé la problématique du coût du kérosène décarboné, ou carburant d’aviation durable, dont le prix «va accroître nos dépenses puisqu’il est élevé». D’où la nécessité, souligne-t-il, de «trouver une solution» afin de préserver la compétitivité des transporteurs arabes. Les observateurs rappellent, à cet égard, que le prix de ces carburants alternatifs varie fortement selon les régions et les types de produits.
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De son côté, Rogier Ven Enk, directeur commercial de la compagnie low-cost saoudienne Flyadeal, a souligné la complémentarité entre compagnies nationales et transporteurs à bas coûts, estimant que ces deux segments de marché «se complètent pour mieux servir le client», en diversifiant l’offre, les réseaux et les structures tarifaires.
La séance d’ouverture de cette 58ème Assemblée générale de l’AACO s’est déroulée en présence, notamment, du secrétaire général de l’Organisation, Abdul Wahab Teffaha, et du directeur général de l’Office national des aéroports (ONDA), Adel El Fakir, illustrant l’implication conjointe des autorités marocaines et des instances régionales dans la construction d’un avenir durable et performant pour le transport aérien arabe.








