Aïd Al-Adha: les prix des moutons vont augmenter de 15 à 25%

Les marocains ont choisi leur mouton pour la fête. Un choix important. Le mouton devra faire la fierté de la famille.  

Des Marocains achetant leur mouton pour la fête.. Brahim Taougar - Le360

Le Maroc fait son entrée pour la première fois sur le marché international de la viande ovine. Cependant, malgré l’importation de quelques 100.000 têtes de mouton, les prix devraient afficher une hausse de 15 à 25% par rapport aux niveaux observés en 2022.

Le 01/05/2023 à 16h32

Le ministre de l’Agriculture s’est voulu rassurant en évoquant les préparatifs de l’Aïd Al-Adha, lors de son passage à l’émission «Bidoun loughat khachab», diffusée sur Med Radio. «L’offre en cheptel ovin dépasse la demande au niveau national», a affirmé Mohammed Sadiki, ajoutant toutefois que «la différence n’est pas énorme».

Côté prix, le ministre de tutelle table sur une hausse de 15 à 25% en comparaison avec les tarifs affichés en 2022, en raison du contexte de polycrises frappant la planète ces derniers temps (pandémie, guerre en Ukraine, inflation, sécheresse, etc.).

Les précipitations des mois de février et mars 2023 ont permis de redonner confiance aux éleveurs, soutenus par les subventions étatiques accordées aux aliments composés, l’orge, etc., ce qui devrait améliorer et accélérer l’engraissement du cheptel à la veille de l’Aïd, a noté Mohammed Sadiki.

Si tout se passe comme prévu, l’offre nationale en moutons devrait atteindre cette année 6,5 millions de têtes, contre une demande estimée à 5,5 millions de têtes, a-t-il ajouté.

Pour encourager les éleveurs à préserver le cheptel national et l’aider à se reconstituer, le gouvernement a mis en place un dispositif incitatif à l’importation des ovins (exonération des droits de douane). C’est la première fois que le Maroc va importer des moutons pour l’Aïd Al-Adha, a précisé Sadiki, ajoutant que la priorité sera donnée aux pays avec lesquels le Royaume a signé des accords de reconnaissance mutuelle des normes de sécurité sanitaire.

Rappelons que dans une déclaration récente au 360, le président de la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR), Mohamed Karimine, a fait savoir que pas moins de «100.000 têtes seront importées d’Espagne, de Roumanie, d’Italie et de Pologne, entre autres». Ces importations, a-t-il assuré, serviront surtout à créer un effet psychologique en fixant un prix de référence pour stabiliser le marché contre les comportements spéculatifs.

Par Wadie El Mouden
Le 01/05/2023 à 16h32