L’opération de traçabilité du cheptel est semble-t-il assurée ou, du moins, bien avancée. Dans son édition du jour, L’Economiste rapporte qu’au 12 juillet, pas moins de 7 millions de têtes ont déjà été tracées chez 220.000 éleveurs et engraisseurs enregistrés. Cela représente une hausse de 62% par rapport à l’année dernière. Le but est «de tracer 8 millions de têtes pour cette opération qui demeure spécifique à l’Aïd Al Adha», affirme le journal qui précise que l’offre dépasserait largement la demande (4,5 millions de têtes attendues).
Le journal s’interroge sur le prix du mouton: sera-t-il accessible aux ménages? Selon les premiers éléments qu’avance le quotidien, la campagne céréalière assez moyenne devrait impacter les prix de l’aliment du bétail. «Une augmentation de 10 à 15% des prix de l’orge, du son et de la paille a été relevée par les éleveurs». Un retour à la normale de l’orge est attendu après le lancement d’une opération de distribution d’orge subventionné à 200 DH/quintal, même si le délai restant pour la fête est relativement court: 28 jours.
Ceci dit, L’Economiste explique que les animaux tracés restent destinés au sacrifice et que les éleveurs n’ont pas intérêt à retenir un cheptel âgé de 10 mois et plus. Ainsi, «pour renforcer le réseau de vente du cheptel dédié à la fête du sacrifice, une trentaine de souks seront ouverts cette année, dont 8 nouvellement créés». L’opération a ainsi mobilisé une logistique et un personnel imposant (390 agents de la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges et une centaine de l’Association nationale des ovins et caprins).
A noter que «l’identification des élevages a concerné l’ensemble des ateliers d’engraissement, y compris ceux installés à proximité ou dans les agglomérations urbaines», portant sur toute la chaîne de valeur: aliment de bétail, viandes, circulation des fientes. Toutefois, 5 cas de fraude ont été détectés et traduits devant la justice.