1,15 milliard de dirhams pour la recherche scientifique halieutique entre 2010 et 2020

1,15 milliard de dirhams. C’est le montant injecté dans la recherche scientifique et technique halieutique durant la période 2010-2020, nous apprend Aujourd’hui Le Maroc qui, dans sa livraison du jour, cite Zakia Driouich, secrétaire générale du ministère de la Pêche maritime. Cette dernière intervenait, en effet, dans le cadre d'une visioconférence organisée lundi, en partenariat avec Heinrich-Böll-Stiftung et la Fondation Lydec, sous le thème «Maroc post-Covid-19: Comment agir pour faire de l’économie bleue un pilier de croissance du nouveau modèle de développement du Maroc».

«Au Maroc, comme partout dans le monde, il y a eu une véritable volonté de tirer les leçons de la crise liée au Covid-19 pour construire un avenir plus inclusif, plus sûr et plus soutenable, que ce soit en termes de santé, d’éducation, de développement, d’indépendance économique et commerciale, de sécurité alimentaire ou de sauvegarde de l’environnement, tout particulièrement l’environnement marin», a-t-elle souligné. Pour Zakia Driouich, le succès d’une politique de pêche ne peut être envisagé sans la conservation et la protection de l’écosystème marin et, plus généralement, une gestion durable des pêcheries.

Il est vrai que, 10 ans après le lancement de la Stratégie nationale Halieutis, de profondes mutations ont été opérées dans ce secteur aux niveaux environnemental, social et économique. «Nous avons renforcé les moyens de recherche halieutique avec un investissement total de 1,15 milliard de dirhams sur dix ans pour faire de notre Institut national de recherche halieutique un outil de suivi et de production d’avis scientifiques permettant de soutenir les mesures de gestion mises en place», a encore précisé Zakia Driouich.

Par ailleurs, des sauts considérables ont été enregistrés dans ce secteur grâce à l’élaboration de 19 plans d’aménagement des principales pêcheries, de modernisation des infrastructures de commercialisation, d’amélioration de la traçabilité et du contrôle des pêches, de mise en œuvre des plans d’aménagement dédiés. L’aquaculture se dote ainsi d'un important potentiel de développement pour les prochaines années.

Aujourd’hui Le Maroc note que, durant la période 2010-2020, la production nationale halieutique a augmenté de 28% en volume et de 75% en valeur. De plus, la valeur ajoutée créée par le secteur a permis d'augmenter les exportations en valeur de presque 70%. La pêche, note le journal, est ainsi un moteur de l’économie bleue au Maroc. Plus globalement, elle jouera certainement une place importante dans le nouveau modèle de développement en cours d’élaboration.