Littérature: «Le Bastion des larmes», nouveau roman de Abdellah Taïa, dans la première sélection du prix Médicis 2024

L'écrivain marocain Abdellah Taïa.. DR

Après avoir été sélectionné pour le prix Goncourt, Abdellah Taïa s’impose également dans la première sélection du prix Médicis 2024, avec son nouveau roman «Le Bastion des larmes».

Le 20/09/2024 à 12h43

Paru aux éditions Julliard, le nouveau roman de l’auteur marocain Abdellah Taïa suscite un vif intérêt en cette rentrée littéraire. Véritable coup de cœur de la presse française, «Le Bastion des larmes» figure non seulement dans la présélection du prix Goncourt, mais est aussi en lice pour le prix Décembre, le Prix littéraire du Monde et désormais, pour le prestigieux prix Médicis, dont la sélection finale sera dévoilée le 6 novembre, depuis le restaurant La Méditerranée à Paris.

Cette première liste, révélée le mercredi 18 septembre, est composée de 16 romans français et de 14 titres étrangers. Une présélection qui sera raccourcie le 9 octobre, avant la nomination du lauréat du prix par un jury présidé par Anne F. Garréta, et composé cette année de Marianne Alphant, Michel Braudeau, Marie Darrieussecq, Patrick Grainville, Dominique Fernandez, Andrei Makine, Pascale Roze et Alain Veinstein.

Dans «Le Bastion des larmes», Youssef -double de l’écrivain, qui vit en France, est de retour dans sa ville natale de Salé pour vendre la maison de sa mère défunte dont il a hérité. Il retrouve ses sœurs et renoue alors avec les voix du passé, tout droit surgies de son enfance de petit garçon efféminé, pétries de souvenirs intenses de bonheur, d’amitié, d’amour et de violence.

Parmi les romans français sélectionnés pour le prix Médicis, on retrouve notamment «Aucun respect», d’Emmanuelle Lambert, également sélectionné pour le prix Goncourt, ou encore «Sister-ship», d’Élisabeth Filhol, sélectionnée quant à elle au prix Les Inrockuptibles.


La sélection de romans français pour le prix Médicis

- Miguel Bonnefoy pour «Le rêve du jaguar» (Rivages).

- Grégory Cingal pour «Les derniers sur la liste» (Grasset).

- Thomas Clerc pour «Paris, musée du XXIᵉ siècle» (Minuit).

- Julia Deck pour «Ann d’Angleterre» (Seuil)

- Élisabeth Filhol pour «Sister-ship» (POL).

- Laure Gauthier pour «Melusine reloaded» (Corti).

- Shane Haddad pour «Aimez Gil» (POL).

- Emmanuelle Lambert pour «Aucun respect» (Stock).

- Emilienne Malfatto & photographies de Rafael Roa pour «L’absence est une femme aux cheveux noirs» (Éditions du Sous-sol).

- Clément Ribes pour «Mille images de Jérémie» (Verticales).

- Jennifer Richard pour «La vie infinie» (Philippe Rey).

- Abdellah Taïa pour «Le Bastion des larmes» (Julliard).

- Philippe Vasset pour «Journal intime d’un maître-chanteur» (Flammarion).

- Félicia Viti pour «La fille verticale» (Gallimard).

- Cécile Wajsbrot pour «Plein ciel» (Le Bruit du temps).

- Gabriella Zalapi pour «Ilaria» (Zoé).


La sélection de romans étrangers pour le prix Médicis

- Vera Bogdanova pour «Saison toxique pour les fœtus», traduit du russe par Laurence Foulon (Actes Sud).

- Mircea Cărtărescu pour «Théodoros», traduit du roumain par Laure Hinkel (Noir sur blanc).

- Richard Flanagan pour «Question 7», traduit de l’anglais (Australie) par Serge Chauvin (Actes sud).

- Amira Ghenim pour «Le désastre de la maison des notables», traduit de l’arabe (Tunisie) par Souad Labbize (Philippe Rey).

- Eduardo Halfon pour «Tarentule», traduit de l’espagnol (Guatemala) par David Fauquemberg (Quai Voltaire).

- Benjamin Labatut pour «Maniac», traduit de l’anglais (Chili) par David Fauquemberg (Grasset).

- Marco Lodoli pour «Si peu», traduit de l’italien par Louise Boudonnat (POL).

- Sang Young Park pour «S’aimer» dans la grande ville, traduit du coréen par Pierre Bisiou & Choi Kyungran (La Croisée).

- Katja Schönherr pour «La famille Ruck», traduit de l’allemand par Barbara Fontaine (Zoé).

- Alia Trabucco Zerán pour «Propre», traduit de l’espagnol (Chili) par Anne Plantagenet (Robert Laffont).

- Undinė Radzevičiūte pour «La bibliothèque du beau et du mal», traduit du lituanien par Margarita Barakauskaité- Le Borgne (Viviane Hamy).

- Camila Sosa Villada pour «Histoire d’une domestication», traduit de l’espagnol (Argentine) par Laura Alcoba (Métailié).

- Peter Stamm pour «L’heure bleue», traduit de l’allemand (Suisse) par Pierre Deshusses (Bourgois).

- Josef Winkler pour «Le champ», traduit de l’allemand (Autriche) par Bernard Banoun (Verdier).

Par Zineb Ibnouzahir
Le 20/09/2024 à 12h43