Tous les articles correspondant à #roman

Le romancier
Quand je réponds «du travail!», les gens ne me croient pas. Ils pensent que j’esquive la question. Avant d’écrire, je passe mon temps à observer ce qui se passe autour de moi.
Billet littéraire KS. Ep 48. «Un goût de thé amer», de Mohammed Alnaas, ou les chroniques de guerre d’un village libyen
Dans un village fictif nommé Géhenne, un ivrogne aux allures de prophète et un colonel revanchard déclenchent une guerre absurde pour prendre le pouvoir du comité populaire… et du business du thé. Avec «Un goût de thé amer», Mohammed Alnaas signe une fable politique sur la Libye de Kadhafi des années 1990, aussi caustique qu’hilarante, qui radiographie les folies des passions humaines sous la Jamahiriya.
Billet littéraire KS. Ep 47. «La nuit nous emportera», de Mahi Binebine, ou l’hommage à la mère
S’inspirant de sa propre enfance et de la figure emblématique de sa mère, Mahi Binebine compose un récit à la fois profondément intime et universel. Si le roman puise dans les souvenirs de jeunesse de l’auteur, il s’attache surtout à dévoiler les silences et les secrets de la génération des grands-parents et arrière-grands-parents, des figures souvent absentes des récits littéraires.
«Lénine, réveille-toi, ils sont devenus ouf!», nouveau roman de science-fiction de Hicham Lasri
Avec «Lénine, réveille-toi, ils sont devenus ouf!», édité chez Outsiders Publishing, Hicham Lasri signe un roman de science-fiction décapant, à la frontière du burlesque et du mystique. En 42 chapitres illustrés de sa propre main, l’auteur plonge le lecteur dans un Casablanca dystopique, où un homme ordinaire devient, malgré lui, le centre d’une enquête délirante sur un attentat absurde.
Billet littéraire KS. Ep 45. «Le baigneur», de Souleiman Berrada, ou les secrets du hammam
À Fès, dans les vapeurs d’un hammam traditionnel, un jeune garçon découvre les mystères du corps, la douceur des femmes, puis l’émoi provoqué par un autre baigneur. Ce premier roman d’un brillant jeune écrivain marocain est une œuvre à fleur de peau, visuelle, dense, profondément incarnée.
Billet littéraire KS. Ep 43. «Comme un parfum de lavande», de Sinan Antoon, ou les fragments de l’Irak
L’écrivain irakien Sinan Antoon livre une fresque poignante sur l’exil, la mémoire fragmentée et la douleur d’un passé impossible à oublier. À travers les destins croisés de deux exilés irakiens hantés par la guerre et l’identité perdue, l’auteur explore la complexité humaine d’un peuple dispersé aux quatre coins du monde, où le souvenir de l’Irak continue d’exhaler un parfum olfactif tenace.
Billet littéraire KS. Ep 42. «Le triomphe des imbéciles», de Samir Kacimi, ou la fable acide d’une Algérie en apnée
Sous ses airs de farce extravagante, ce roman épique est avant tout une féroce dénonciation politique du régime algérien et un portrait d’une société hébétée par le despotisme rampant. Une mystérieuse épidémie frappe le pays et voilà que tous les habitants, du plus puissant au plus humble, perdent soudainement la capacité de lire et d’écrire. Face à ce désastre, une question absurde se pose: «Qui faudra-t-il hisser au pouvoir pour les gouverner?»
Littérature: «Tout le bruit de Guéliz», de l’auteur d’origine marocaine Ruben Barrouk, sélectionné pour le Goncourt du premier roman
Figurant dans la première sélection du prix Goncourt 2024, «Tout le bruit de Guéliz», de Ruben Barrouk, revient dans la liste du prestigieuse récompense littéraire, mais cette fois-ci dans la catégorie Premier roman du Goncourt de printemps 2025.
Les enchaînés
Dans cette tribune, l’écrivain et essayiste Kébir Mustapha Ammi livre sa lecture du nouveau roman de Tahar Ben Jelloun, intitulé «Ils se sont tant aimés», où l’on retrouve les trois protagonistes du précédent «Les amants de Casablanca»: Nabile et Lamia, couple déchiré puis réuni par un amour inextinguible, et cette ville-tourbillon qu’est Casablanca. Ammi célèbre une fresque sociale où le jazz, le cinéma et la littérature transcendent le chaos, une ode à l’art comme ultime liberté, où la passion résiste au bruit et à la fureur du monde.
Le roman marocain se porte bien
Je tiens à saluer la parution de deux livres signés par des auteurs marocains. Le premier, «Il fait nuit chez les Berbères», de Mohamed Nedali, est un roman merveilleux à lire en ces temps où les grandes puissances nous font peur. Le deuxième est un récit étonnant de Kebir Mustapha Ammi sur Joséphine Baker. Que vient faire cette dame exceptionnelle dans l’œuvre littéraire de Ammi? Il se trouve que Joséphine Baker est passée par Marrakech, où elle a séjourné durant la guerre.