Les médinas du Maroc recèlent chacune des richesses sociales et culturelles spécifiques à telle enseigne que sept d’entre elles sont déjà inscrites sur la Liste du patrimoine mondial.
Comment parler de la beauté des villes marocaines, rendre compte de leur attractivité et de leur style architectural d’un charme inégalé, autrement qu'en termes poétiques? C’est le pari que s’est fixé l'ouvrage “Atlas des médinas du Maroc” dans lequel la ville d’Essaouira est assimilée à un étrange spectacle, une ville “blanche bâtie sur les eaux”.
Et pour décrire la ville d’Asilah, ce beau livre évoque "la brume en suspension, au dessus de l’écume des vagues, dissout l’horizon et les remparts portugais d’Asilah". Ainsi, l’ouvrage nous offre 32 portraits inédits des médinas marocaines, nous renseignant ainsi sur leur situation géographique et sur leur passé par le biais de chroniques historiques.
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Outre la présentation, ce catalogue comporte un ensemble d’indicateurs statistiques sur les caractéristiques démographiques, sociales et physiques de la médina.
Véritable référence bibliographique "animé par un double objectif", cet ouvrage vise, d’une part, "à rendre compte de la richesse et de la diversité du patrimoine architectural et urbanistique dont regorgent les médinas du Royaume et, d’autre part, à susciter et à développer l’élan de sensibilisation et de prise de conscience quant à la nécessité de leur sauvegarde et de leur préservation, non seulement comme marque de notre attachement à notre patrimoine et à notre histoire mais aussi et surtout comme élément constitutif de notre avenir", dit Abdelahad Fassi Fihri, ministre de l’Aménagement du territoire national, de l'Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, dans son mot introduisant de cet ouvrage.
C'est pour dire que les médinas marocaines ont été victimes d’urbanisation massive qui a entraîné un processus d’abandon des vieux quartiers considérés comme désuets et vétustes au profit des périphéries aux constructions plus modernes et aérées.
Devant les menaces qui guettent le patrimoine bâti, de nombreux efforts ont été déployés par les pouvoirs publics, tant sur le plan conceptuel et de la prise de conscience, que sur celui opérationnel de la sauvegarde et de la préservation.
En témoignent les programmes de préservation du patrimoine historique ordonnés par Sa Majesté le Roi Mohammed VI au profit des médinas.
Le dynamisme actuel peut même permettre d’envisager ces tissus urbains anciens et originaux comme des espaces sociaux et économiques fondateurs qui s’adaptent aux changements en offrant des qualités architecturales et urbaines redécouvertes, promesses d’une requalification de leurs bâtis.