Romancier, critique, universitaire et lauréat du prix de la Narration (Prix du Maroc du livre 2020), Chouaib Halifi est l’un des écrivains qui ont donné un nouveau souffle à la vie culturelle marocaine. A travers ses essais critiques et ses romans, il a pu affranchir la culture arabe de son ancien héritage en mettant la lumière sur de nouvelles questions et problématiques étroitement liées à la culture contemporaine.
Cette fois-ci, à travers son nouvel ouvrage intitulé «Sept lettres à Saleh Ben Tarif», l’écrivain s’est intéressé à une époque assez particulière de l’histoire du Maroc, et plus précisément la région de Tamesna. A travers ce texte, l’auteur ne cherche pas à réécrire l’histoire, mais plutôt à présenter une nouvelle narration de la période du règne des Berghouatas qui s’est étendu sur quatre siècles, affirme-t-il.
En plus de vouloir éclairer d'un jour nouveau cette période oubliée de l’histoire du Maroc, Chouaib Halifi essaie, à travers les sept lettres qu’il adresse à Saleh Ben Tarif, fondateur et figure historique emblématique du royaume des Berghouatas, de remettre en question les différents récits, mythes et mensonges qui entourent l’histoire de ces tribus et la vie de ce dirigeant.
Pour ce faire, l’auteur a recours à de nombreux documents et preuves historiques et croise, dans un style narratif captivant, les différentes informations qui s'y trouvent pour tracer une nouvelle trame des événements phares de l’histoire des tribus des Berghouatas et de la région de Tamesna.
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A travers les cinq chapitres de cet ouvrage, Chouaib Halifi rend hommage à Saleh Ben Tarif et traite des questions qui n’ont jamais été évoquées auparavant par d’autres historiens, afin de présenter une nouvelle version de l’histoire de la région à laquelle il appartient lui-même. Il se sert ainsi du récit historique pour reconstruire, d’une façon littéraire, les rêves et les maux de cette région.