Confidences de Hiam Abass, l'héroïne de "Rock the casbah"

Brahim Taougar - Le360

Après "Marock", la réalisatrice Laïla Marrackhi revient avec un nouveau film "Rock the casbah" qui sortira le 11 septembre 2013 en France. Hiam Abass, actrice palestinienne qui joue dans le film, a accepté de répondre aux questions de Le360.

Le 17/07/2013 à 13h02, mis à jour le 21/07/2013 à 09h53

Le360 : Pensez-vous que "Rock the casbah" provoquera une polémique ?

Hiam Abass : A vrai dire, je n’aime pas m’avancer sur ce genre de questions avant la sortie d’un film. Mais je pense que, comme pour Marock, il y aura forcément des réactions, sûrement des critiques car Laila Marrakchi est une femme qui prend la parole sur des sujets souvent sensibles dans son pays d’origine, comme la religion ou la sexualité. Pour autant, je laisse le public se faire sa propre opinion.

«“ "Ce n’est pas la nationalité d’un réalisateur qui me donne envie de faire des films ! “»

Parlez-nous du tournage ?

Lors de ma rencontre avec Laïla Marrakchi, elle hésitait entre deux rôles qu'elle voulait me faire jouer. Deux personnages d'ailleurs très différents puisqu'il s'agissait en l'occurrence de celui de la mère et de celui de la sœur aînée. Au départ, j'avoue que je n’étais pas sûre de vouloir m’engager, car ce sont des rôles que j’ai déjà joués dans d’autres films. Finalement, que j’ai accepté car au fil des discussions, j'ai réalisé que le personnage de cette femme était très fort. Il faut dire que bien qu’elle sache exactement ce qu’elle veut, Laïla Marrakchi n’hésite pas à faire participer les acteurs dans la construction du film. Elle nous concerte quant à certains détails du scénario, du coup, nous sommes tous en totale cohésion.

Vous avez déjà collaboré avec le réalisateurAhmed Boulan... qu'est ce qui vous a le plus marqué chez ces deux cinéastes marocains ?

C’est toujours difficile de comparer les réalisateurs avec lesquels je travaille. Dans le cas de Laila Marrakchi et de Ahmed Boulane, je n’ai jamais regardé ces deux réalisateurs comme des marocains, mais ce que je trouve intéressant dans leur travail c’est le regard qu’ils portent sur la société marocaine. La première avec son regard féminin et l’autre avec son oeil masculin. A vrai dire, ce n’est pas la nationalité d’un réalisateur qui me donne envie de faire un film avec lui, mais sa personnalité cinématographique.

Par Sabrina Hakim
Le 17/07/2013 à 13h02, mis à jour le 21/07/2013 à 09h53