Ce dispositif ambitieux se décline en 185 pavillons d’exposition savamment répartis sur l’ensemble des sites de la compétition. L’objectif est limpide: offrir aux supporters et aux visiteurs internationaux une immersion sensorielle dans le génie créatif africain. Au total, ce sont près de 300 exposants, regroupant artisans indépendants, coopératives et entreprises structurées, qui portent haut les couleurs d’une vingtaine de nations.
À Rabat, une de nos équipes a poussé les portes de l’esplanade dédiée, un espace de 1.200 m² où l’esthétique rencontre le commerce équitable. Sous la nef de cette structure éphémère, 25 stands rivalisent d’élégance, proposant une sélection de pièces d’exception, entre maroquinerie fine, poterie vernissée et textiles traditionnels.
Rencontré sur place, Moad El Kebdani, commissaire responsable de la foire, souligne la double vocation de cet événement: «Notre ambition est d’instaurer une véritable réciprocité culturelle. Il s’agit, d’une part, de sublimer le savoir-faire des maîtres artisans marocains et, d’autre part, de magnifier la richesse et la pluralité du patrimoine immatériel de nos confrères africains.»
Sur le site de la capitale, la programmation reflète cette ouverture continentale: sept des vingt-cinq stands sont exclusivement dévolus à des délégations étrangères, mettant à l’honneur les signatures artisanales de la Tunisie, de la Tanzanie, du Bénin ou encore du Soudan.
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Au-delà de la simple contemplation, cette foire constitue un levier économique majeur pour les acteurs de l’économie sociale et solidaire. «Cet espace de Rabat n’est qu’un maillon d’une chaîne plus vaste déployée dans chacune des villes hôtes», précise Moad El Kebdani. En facilitant l’accès direct aux marchés internationaux drainés par la CAN, le Maroc réaffirme son rôle de catalyseur de l’entrepreneuriat artisanal africain.
Alors que les stades vibrent au rythme des exploits sportifs, ces espaces de vie offrent une parenthèse de raffinement, rappelant que si le football unit les cœurs, l’artisanat, lui, pérennise l’âme du continent.






