Rabat a vibré, vendredi soir, au son de «Nidae Sawt Al Hassan», œuvre emblématique du regretté compositeur Fathallah Lamghari, qui avait accompagné en 1975 les 350.000 participants de la Marche verte en route vers les provinces du Sud. Dans la salle comble du théâtre Mohammed V, cette soirée artistique a réuni un large public venu célébrer le cinquantenaire de cette épopée fondatrice de l’histoire du Royaume.
Le spectacle, conçu comme un véritable hommage scénique à la mémoire de la Marche verte, a été rythmé par une alternance de performances musicales et chorégraphiques mettant en valeur la diversité du patrimoine artistique national. Entre reprises d’œuvres patrimoniales, orchestrations modernes et tableaux chorégraphiés, la programmation a illustré la volonté des organisateurs de conjuguer mémoire historique, expression contemporaine et participation de la jeunesse créative.
Intervenant à cette occasion, Kenza Abourmane, directrice générale de la Jeunesse au sein du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, a souligné la portée symbolique de cette initiative. «Cette célébration est singulière, car nous commémorons, avec le peuple marocain et avec la jeunesse, le 50ème anniversaire de la glorieuse Marche verte», a-t-elle déclaré, insistant sur la dimension intergénérationnelle de l’événement.
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Elle a ajouté qu’il s’agit là d’«un moment charnière dont nous, en tant que jeunes, devons tirer des enseignements afin de contribuer, à notre niveau, au processus de développement global que connaît notre pays». La cérémonie, a-t-elle poursuivi, «s’est distinguée par son atmosphère chaleureuse et la qualité des prestations artistiques, témoignant de la vitalité de la scène culturelle marocaine».
La soirée a également été marquée par la remise de distinctions à de jeunes lauréats du concours du meilleur court métrage, consacrant ainsi le talent émergent dans le domaine du cinéma. Ce temps fort a scellé une rencontre à la fois festive et institutionnelle, réunissant artistes, responsables publics et un large public de jeunes, dans un même élan de mémoire, de création et de fierté nationale, a conclu Kenza Abourmane.











