«Nous n’avons décidé ni de l’âge de la retraite ni d’autre chose. Nous nous sommes mis seulement d’accord sur la préservation des acquis des salariés et sur l’entame des discussions en septembre prochain sur ce sujet, dans le cadre d’un nouveau round du dialogue social», a précisé le ministre dans un entretien avec Le360.
Il existe, selon le ministre, une «orientation pour maintenir un pôle réservé au secteur public et un autre au secteur privé». Younes Sekkouri a fait valoir le rôle du dialogue social participatif et consolidé pour aller de l’avant dans la réforme des retraites. Au sujet de l’accord obtenu ce lundi 29 avril 2024 sur la valorisation des salaires, le ministre a estimé que la hausse des salaires «est une nécessité impérieuse, car le gouvernement a interagi avec les doléances des classes laborieuses et des fonctionnaires».
Il a rappelé que la hausse des salaires a concerné 4 250 000 de personnes, dont 3 millions d’entre elles dans le secteur privé, bénéficieront à partir de janvier 2025 de la baisse de l’impôt sur le revenu, qui équivaut à un gain moyen de 400 dirhams par personne, qui s’ajouteront à leurs salaires mensuels normaux, a souligné le ministre avant de confirmer que le SMIG a été augmenté de 10% répartis en deux tranches de 5% chacune.
«Un simple calcul montre que le SMIG a été augmenté de 20% depuis l’arrivée de ce gouvernement, car aucun exécutif n’a réalisé auparavant un tel score», a-t-il dit. En plus de l’impact positif que représente la baisse de l’impôt sur le revenu, les salaires des fonctionnaires seront augmentés d’un total de 1000 dirhams versés en deux tranches, l’une de 500 dirhams en juillet 2024 et la deuxième en juillet 2025, selon Younes Sekkouri.
«C’est un grand effort consenti par le gouvernement en plus de la prochaine réforme du Code du travail et de la promotion de la formation professionnelle continue», a-t-il déclaré avant d’évoquer la prochaine loi sur le droit de grève.
Lire aussi : Hausse des salaires en vue dans le public et le privé
«Ce projet dort dans les tiroirs du Parlement depuis 2016», a martelé le ministre de l’Emploi. «Le gouvernement et les syndicats ont convenu d’entamer des discussions sur cette loi à partir de la session parlementaire du printemps. Ce sont de grands efforts et le gouvernement va assumer pleinement sa responsabilité en espérant que les solutions apportées puissent satisfaire les intéressés», a ajouté le ministre.
En conclusion, le ministre a salué le rôle des syndicats dans le dialogue participatif «qui n’a pas été facile, mais qui a permis d’atteindre des résultats positifs», a souligné Younes Sekkouri.