Mohamed Ouzzine, député du Mouvement populaire (MP), a interpellé par écrit M. Ahmed El Bouari, ministre de l’Agriculture, concernant la persistance de la flambée des prix de la volaille. Cette augmentation se poursuit malgré l’approche de la fin de la saison estivale, période où les vagues de chaleur sont souvent invoquées –au même titre que les fêtes religieuses ou les épisodes de mortalité aviaire– pour justifier une telle hausse, rapporte Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 28 août.
Le parlementaire souligne que la viande blanche, qui constituait auparavant une alternative pour de nombreuses familles face au coût prohibitif des viandes rouges, est devenue à son tour un fardeau pour leur budget. Il précise que le kilogramme de poulet dépasse désormais les 26 dirhams sur certains marchés et atteint 45 dirhams pour le poulet prêt à cuire.
Le parlementaire s’interroge sur l’efficacité réelle des programmes gouvernementaux destinés à moderniser les abattoirs, augmenter leur taux de recours et soutenir les coûts de production, notamment ceux des aliments composés. Il constate que les prix ne cessent de croître, au gré d’interprétations variables des facteurs de cette inflation, qui a connu des pics soudains avoisinant les 40%.
Cette cherté persistante a provoqué une vague de mécontentement populaire, teintée d’humour noir, sur les réseaux sociaux. De nombreux consommateurs déplorent l’érosion continue de leur pouvoir d’achat, eux qui se tournaient massivement vers la volaille pour pallier la flambée des viandes rouges. Certains redoutent même que le prix du kilogramme n’atteigne des records dans les prochains jours.
Les professionnels du secteur justifient cette situation par la hausse du coût des matières premières –maïs, soja et tournesol– sur les marchés internationaux, qui composent jusqu’à 80% de l’alimentation avicole. La courbe ascendante de ces denrées impacte directement le prix des aliments composés et donc le coût de la production, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Cependant, cette hausse ne serait pas uniquement imputable à la production. Elle serait amplifiée tout au long de la chaîne de commercialisation, la vente de volaille échappant en grande partie aux circuits structurés des abattoirs spécialisés. La filière serait, d’une manière ou d’une autre, sous l’emprise d’intermédiaires et de spéculateurs faisant porter le fardeau financier au consommateur final.
Il est vital de rappeler que les viandes blanches représentent la source principale de protéines animales pour une majorité de familles du Royaume, couvrant environ 60% de leurs besoins nutritionnels essentiels.








