Ce dispositif utilise des technologies de communication basées sur des vidéo-conférences réunissant les juges et les procureurs, d'une part, et les mis en cause et leurs avocats d'autre part.
La vidéo-conférence permet aux accusés d'être interrogés à partir des prisons où ils sont détenus. Le ministre a indiqué à la presse que son département a installé une soixantaine d'ordinateurs avec des serveurs dédiés à cette fin. «Nous avons élargi ce dispositif à tous les tribunaux et cela offre aux détenus la possibilité d'accepter ou de refuser de se présenter devant la cour via cette technologie», explique le ministre de la Justice.
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Me Khalil Ouihmane, avocat au barreau de Rabat, a salué ce dispositif tout en observant que ce type de procès "souffre de l'absence du public". "La présence du public demeure un critère fondamental en justice", explique l’avocat.
Dimanche dernier, Mohamed Benabdelaker a livré une réponse à cette question en affirmant que le dispositif de procès à distance requiert à l'avenir une "intervention" législative à même de consolider le principe de légitimité et de mettre en place les dispositions nécessaires.
Le coup d'envoi à Salé du mécanisme des procès à distance s'est déroulé en présence du chef du Parquet général, Mohamed Abdennabaoui, de Mustapha Fares, président de la Cour suprême, et du procureur général du roi près de la Cour d'appel de Rabat, Hassan Daki.