Au début du XXe siècle, avec l’afflux de Marocains et d'étrangers, la médina n’arrivait plus à contenir toute la population qui arrivait à Casablanca à la recherche de travail et d’avenir dans cette ville émergente. Pour faire face à cette évolution démographique de la capitale économique du Royaume, les autorités du protectorat ont crée un quartier européen et un autre conçu pour les musulmans, Derb Sultan.
C'est dans le cadre d’un plan d’aménagement édifié par Henri Prost que ce quartier voit le jour. Et cela commence par la construction du palais royal, édifié sur la colline de Mers Sultan à partir de 1918, et ensuite viendra la construction du quartier des Habous à partir des années 20 et qui se prolongera jusqu’aux années 50.
Lire aussi : Vidéo. Casablanca Story. Ep1. Il était une fois Hay Mohammadi
À partir des années 20-30, petit à petit, Derb Sultan va se prolonger tout au long de la route de Mediouna. Un ensemble de petits quartiers construits par des promoteurs privés vont apparaître, à savoir Derb Baladia, Boussbir (Prosper), Derb Lihoudi, qui est le quartier Martinet, Derb Tolba, Derb Chorfa et bien d'autres. Après 1924, sont apparus Derb Carlotti et les carrières Carlotti, en 1928, Derb Bouchentouf et Derb Kebir.
Quartier populaire par excellence, Derb Sultan était un haut lieu de la culture marocaine. Plus de 10 cinémas y étaient en activité et plus de 35 troupes de théâtre y avaient été créées. Le quartier a donné les plus grands noms de la scène artistique et sportives, entre autres Hajja Hamdaouia, l'homme de théâtre Tayeb Saddiki et des sportifs comme Pitchou, Nejjari ou encore Mustapha El Haddaoui.