Vidéo. Cantine à l’école publique: découvrez le menu servi aux enfants

Le360

A la cantine de l’école publique, finis les repas chauds d’antan. La nourriture servie ressemble davantage à un goûter léger qu’à un déjeuner digne de ce nom. Reportage à l’école Oulad Abbou dans la province de Nouasser.

Le 07/10/2017 à 09h44

L’annonce en avait été faite par Mohamed Hassad, ministre de l’Education nationale, et avait été bien appréciée. Les élèves de l’école publique auront droit à la cantine à partir de la rentrée scolaire 2017-2018. L'information avait été confirmée durant une conférence de presse le 18 septembre 2017.

Ainsi, 1,1 million d'élèves du primaire devaient bénéficier des cantines scolaires, en plus de 56.000 au collège. L'existence d'un programme de restauration dans les écoles publiques ne date pas d’aujourd’hui.

C’est ce que nous confirme Youssef Zrari, le directeur de l’école primaire Oulad Abou dans la province de Nouasser. «J’ai 32 ans dans l’enseignement et je peux vous dire que la cantine existait auparavant. La restauration au sein des écoles primaires a juste pris une nouvelle forme. Nous sommes passés des repas chauds aux repas froids». Ces repas froids sont constitués d’un quart de pain accompagné selon les jours de confiture d’abricot, de thon ou de fromage. Le coût du sandwich par élève ne dépasse pas 1,20 dirham.

Le directeur de cette école primaire, où étudient 430 élèves, précise qu’aujourd’hui, on ne peut pas parler de restauration puisqu’il ne s’agit pas d’un déjeuner mais d’un goûter. Ce «repas» est distribué en deux temps. Un premier groupe d'élèves se dirige vers la cantine à 10H30 et le second à 12H30. «Ceux qui viennent à 10H30 iront déjeuner chez eux et ceux qui rentrent à 12H30 ont déjà pris un encas à la maison», explique la gérante de la cantine, celle que les enfants appellent "tante Leïla". Et le directeur de l’école de renchérir: «C’est juste pour calmer la faim».

Youssef Zrari rappelle que les repas chauds ont été supprimés il y a plusieurs années de l’école publique. Et pour cause, ils constituaient un véritable casse-tête sur le plan de la logistique et de la gestion des stocks. «C’est très compliqué car pour préparer les repas chauds, il faut non seulement être bien équipé mais surtout faire très attention au stockage des aliments et à leur date de péremption», souligne-t-il.

Pour le directeur de cette école à Nouasser, la meilleure option est de calquer l’expérience du programme Tayssir qui concerne les écoles du monde rural au Maroc. «Une bourse est octroyée à l’élève qui la remet à ses parents pour qu’ils gèrent au mieux de l’intérêt de leur enfant», lance Youssef Zrari.

En attendant, les enfants rencontrés à l’école Oulad Abbou sont loin de bouder leur quart de pain à la confiture. Se disant «satisfaits», ils aimeraient tout de même que leur cantine soit mieux approvisionnée.

Par Qods Chabaa et Said Bouchrit
Le 07/10/2017 à 09h44