Universités: La démarche de Hassad inquiète la société civile

L'université Dhar Mehraz de Fès a été le théâtre, le 24 avril, de violents affrontements ayant entraîné la mort d'un étudiant âgé de 21 ans.

L'université Dhar Mehraz de Fès a été le théâtre, le 24 avril, de violents affrontements ayant entraîné la mort d'un étudiant âgé de 21 ans. . DR

Revue de presseKiosque360. Que s'est-il vraiment passé, le jeudi 24 avril, à l'université de Fès? Le climat est-il devenu si électrique au point qu'un étudiant soit poignardé à mort et que le ministère de l'Intérieur projette d'intervenir au sein des universités?

Le 10/05/2014 à 00h06

Al Ahdath Al Maghribiya consacre son dossier de cette fin de semaine à la violence au sein des universités marocaines. Le quotidien revient sur la mort de l'étudiant gauchiste Mohamed Benaissa Aït Ljid et celle du sympathisant du PJD, Abderrahim El Hasnaoui. Pour le journal, les derniers incidents et les développements qui s'en sont suivis rappellent le temps des "Awax" (les forces d'intervention dans les universités). La comparaison vient du fait que le ministre de l'Intérieur a donné le feu vert aux forces de l'ordre d'intervenir à l'intérieur des campus universitaire pour maintenir l'ordre et protéger les étudiants qui n'ont aucune relation avec les guéguerres entre factions estudiantinnes.

Les inquiétudes de la société civile

Dans le même sens, Akhbar Al Yaoum fait savoir que malgré le fait que Lahcen Daoudi, ministre de l'Enseignement supérieur, ait conclu un accord avec Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur, sur la nécessité du retour de la garde universitaire, aucun document renfermant cet accord n'a été élaboré. Le quotidien ajoute que les craintes des milieux associatifs ont été suscitées par la déclaration du ministre de l'Intérieur, qui a affirmé à la Chambre des conseillers que le partenariat conclu avec le département de Daoudi, donnera lieu à une circulaire qui autorise l'intervention des forces de l'ordre sans autorisation préalable, quand il s'agit de protéger les biens et les personnes.

De son côté, le gouvernement rassure quant à l'application de cette mesure autorisant les autorités locales à accéder aux universités et aux cités universitaires en cas de menace à la sécurité ou à l'ordre public. L'application de cette disposition se fera dans le respect des dispositions constitutionnelles et des engagements internationaux du Maroc en matière des droits de l'homme. Toujours est-il, une telle démarche est loin de faire l'unanimité, en dépit du fait que tout le monde s'accorde sur l'absence de sécurité au sein des universités marocaines.

Par Fatima Moho
Le 10/05/2014 à 00h06