Un rapport américain évalue le poids de l’informel au Maroc à 12% du PIB

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Revue de presseKiosque360. Un rapport américain évalue les activités informelles au Maroc à 12,6% du PIB national, soit plus de 42 milliards de dollars annuels.

Le 10/03/2017 à 01h13

Le secteur informel représente plus de 12% du PIB marocain et génère jusqu’à 42 milliards de dollars de revenus, révèle un rapport publié, au début du mois de mars, par le département d’État américain.Dans son édition du vendredi 10 mars, le quotidien Akhbar Al Yaoum s'intéresse au contenu de ce rapport qui souligne que les autorités marocaines ont récemment lancé une vaste enquête sur le secteur de l’informel, enquête dont les premières conclusions révèlent que ces activités représentent 12,6% du produit intérieur brut national. Le nombre d’entreprises opérant dans ce secteur est également très important et estimé, dans le rapport américain, à 1,68 million d’entités. Elles réalisent cependant des revenus ne dépassant pas les 10.000 dollars par an.

Le rapport américain, qui traite principalement de la relation entre le secteur de l’informel et le blanchiment d’argent, explique que le Maroc est un pays vulnérable en raison du poids de ce secteur, mais aussi en raison de la prédominance de la culture du cash dans l’économie.En fait, le rapport explique le lien entre l'informel et le blanchiment par le fait que les contrôles sont difficiles, car d’importantes sommes d’argent transitent sans pour autant être traçables, et ce même si les banques sont généralement tenues de s’assurer de l’origine des fonds qui y sont déposés.Il semble d’ailleurs que les autorités marocaines aient conscience du problème, puisque le gouvernement a adopté la loi sur le statut de l'auto-entrepreneur que le rapport américain voit comme l'une des solutions à adopter dans la lutte contre l’informel. La même source précise que quelque 20.000 personnes ont déjà adhéré à ce statut.

Le rapport souligne, par ailleurs, que le lancement des banques participatives pourrait permettre de capter une partie du cash qui, pour des raisons religieuses, ne transite pas par le secteur bancaire.

Par Fayza Senhaji
Le 10/03/2017 à 01h13