Trafic de voitures: des responsables au ministère du Transport sur la sellette

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Revue de presseKiosque 360. Une dangereuse bande de trafiquants de voitures vient d’être neutralisée par la police judiciaire de Casablanca-Anfa. Des cadres au ministère de l’Equipement, du Transport et de la logistique, des responsables de banque et concessionnaires agréés, sont impliqués dans ce vaste réseau.

Le 25/02/2016 à 20h42

Les membres d’un vaste réseau spécialisé dans la falsification de documents et le trafic de voitures viennent de tomber dans les filets de la police judiciaire de Casablanca-Anfa. Des dizaines d’opérations ont ainsi été effectuées avec la complicité de certains cadres du ministère de l’Equipement, du transport et de la logistique, ainsi que des responsables de banque et des concessionnaires automobiles agréés.

L’affaire a éclaté lorsque le responsable d’une agence bancaire a déposé une plainte accusant des individus d’avoir bénéficié de crédits pour le financement de voitures sur la base de documents falsifiés. Les investigations, menées par la police d’Anfa en collaboration avec celle de Sidi Bernoussi, ont conduit à l’arrestation d’une personne ayant contracté plusieurs crédits de cette manière.Mais après enquête, il s’est avéré que l’individu en question n’avait aucune responsabilité dans cette affaire. Les membres de la bande avaient exploité ses données personnelles pour contracter des crédits en son nom, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce vendredi 26 février.

L’écheveau était donc pour le moins complexe. Les enquêteurs ont ainsi passé au peigne fin les documents falsifiés, notamment les cartes grises des véhicules. Et ils ont découvert que ces documents provenaient du centre d’immatriculation de Midelt.Ils ont alors mis le cap sur la ville où l’enquête déclenchée sur place a permis de découvrir le pot aux roses. Les documents déposés pour obtenir les cartes grises étaient falsifiés.Bien plus, l’enquête a permis la découverte d’autres voitures enregistrées sous le nom d’autres personnes, à leur insu, précise le quotidien.

Soumis à enquête, le chef du centre d’immatriculation de Midelt et son adjoint ont nié catégoriquement les faits. Mais des preuves tangibles étaient retenues contre eux. En effet, les autres membres du réseau effectuaient des virements et des transferts d’argent en leur faveur pour chaque opération d’enregistrement.

Confrontés à ces imprimés de virement et de transfert d’argent, les deux responsables du centre d’immatriculation de Midelt ont fini par cracher le morceau. Trente dossiers concernant l’enregistrement de véhicules ont été saisis. L’enquête se poursuit et, indubitablement, cette affaire connaîtra de nouveaux rebondissements.

Par Mohamed Younsi
Le 25/02/2016 à 20h42