Torture: deux policiers interdits de port d’armes

Revue de presseKIOSQUE360. La DGSN a ordonné le retrait d’armes de service à deux agents de police soupçonnés d’avoir soumis à des actes de torture une femme placée en garde à vue pour prostitution.

Le 20/02/2015 à 07h46

Le corps de la police à nouveau sous les feux de l’actualité, après des révélations sur de présumés actes de torture perpétrés à l’encontre d’une femme arrêtée et placée en garde à vue pour prostitution. Deux policiers ont été mis en cause, après un rapport médical relevant des traces de « torture sauvage » sur une femme placée en garde à vue dernièrement.

En réaction à ce qui s’apparente à une nouvelle bavure policière, la Direction générale de la sûreté nationale a ordonné, dans un acte préliminaire, l’interdiction de port d’armes par ces deux policiers en attendant l’achèvement de l’enquête sur cette affaire au relent de scandale, révèle Al Massae, dans son édition de ce vendredi 20 février.

«La direction des ressources humaines relevant de la préfecture de police de Kénitra s'est vu notifier dernièrement une décision de la part de la DGSN ordonnant à Abdellah Mahssoun, préfet de police, d’activer la mesure de retrait des armes de service aux deux policiers qui travaillaient dans le 5ème arrondissement d’Oulad Oujih», indique Al Massae.

Selon la même source, la Brigade nationale de Police judiciaire serait entrée en ligne et aurait ouvert une enquête sur des allégations de torture colportées par la plaignante, appuyées par un certificat médical dûment établi par un médecin spécialiste à l’hôpital régional de Kénitra.

L’affaire a éclaté quand des éléments du 5ème arrondissement de police d’Oulad Oujih avaient interpellé une femme soupçonnée de faire partie d’un réseau de prostitution en compagnie de trois autres personnes accusées de constitution d’une bande criminelle et d'actes de vol.

«Déférée devant le juge d’instruction près la cour d’appel de Kénitra, la victime a affirmé avoir subi des actes de tortures de la part des deux éléments de police en montrant des séquelles de violences physiques perceptibles sur son corps, indique Al Massae, en ajoutant que le juge en charge de cette affaire a aussitôt ordonné de soumettre la plaignante à une expertise médicale. 

Par Ziad Alami
Le 20/02/2015 à 07h46