Temara: un entrepreneur tire à balles réelles sur son collègue

Un homme arme un fusil de chasse. (Photo d'illustration)

Un homme arme un fusil de chasse. (Photo d'illustration) . DR

Revue de presseKiosque360. La Chambre criminelle de premier degré de la Cour d’appel de Rabat a examiné, jeudi soir, le dossier d’un entrepreneur poursuivi en état d’arrestation pour tentative de meurtre.

Le 12/12/2015 à 11h18

L’affaire remonte au mois de mars dernier, quand un homme d’affaires (60 ans), établi à Temara, a sorti un fusil de chasse avant d’en vider le chargeur en plein visage d’un collègue suite à un conflit autour d’un chèque sans provision.

Comme le rapporte le quotidien Al Akhbar, dans son édition de ce week-end des 12-13 décembre, la victime s’est présentée tôt le matin, un certain jour du mois de mars dernier, chez l’entrepreneur de Temara et a exigé d’être payée sur le champ. Après avoir reproché à l’entrepreneur de faire traîner le paiement d’une dette de long en large, puis de lui livrer, in fine, un chèque sans provision, le créancier a menacé le mauvais payeur de le traîner devant la justice.

C’est à ce moment que ce dernier est sorti de ses gonds, et a fait usage de l’arme (qui plus est ne lui appartient pas), probablement dans l’intention de liquider son créancier, devenu trop encombrant à ses yeux.

En son temps, cette affaire a créé un véritable coup de tonnerre. Non seulement chez les habitants de Temara qui ont été réveillés ce jour-là par une série inhabituelle de coups de feu, mais aussi chez les forces de sécurité qui ont été placées en état d’alerte maximale en attendant de tirer au clair cette affaire digne des règlements de compte de la mafia.

Finalement, cette affaire s’est terminée à la prison pour l’agresseur en attendant le prononcé de sa peine par le tribunal, le 31 décembre prochain, date de la prochaine audience. Pour ce qui est de la victime, et après plusieurs opérations chirurgicales pointues dans une clinique spécialisée de Rabat, elle a certes eu la vie sauve, mais au prix d’une défiguration totale. Voilà où peuvent mener les mauvaises affaires, même entre collègues.

Par Khalil Ibrahimi
Le 12/12/2015 à 11h18