La chambre criminelle près la Cour d’appel de Tanger vient de condamner, en première instance, un élève pour le meurtre de son camarade devant le collège Omar Ibn Abdelaziz, dans le quartier de Dradeb. Il a été condamné à une peine de 20 ans de prison ferme pour «coups et blessures ayant entraîné la mort sans avoir l’intention de la donner», rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du week-end des 29 et 30 mars.
La même chambre criminelle a décidé de reporter au 8 avril son verdict concernant deux autres élèves mineurs poursuivis pour «non-assistance à personne en danger, car ils faisaient partie des personnes présentes lors de l’incident sans pour autant intervenir pour l’empêcher», précise le quotidien.
Selon des informations que le quotidien a pu recueillir, l’accusé a nié avoir intentionnellement tué la victime, affirmant devant le tribunal qu’«il agissait en état de légitime défense». Il a expliqué que «lorsqu’une arme blanche est tombée des mains de l’un des autres accusés dans cette affaire, il l’a ramassée et a porté un coup fatal à la victime au niveau du ventre, ce qui a précipité sa mort immédiatement après son arrivée à l’hôpital régional de la ville».
Le Parquet, poursuit Al Akhbar, a refusé d’accorder la liberté provisoire aux autres accusés, comme l’avait requis leur défense, estimant qu’un acte criminel avait été commis. Le procureur du Roi a jugé qu’il «aurait été judicieux que ces derniers interviennent pour désamorcer le conflit, au lieu d’aggraver la situation en sortant une arme blanche. Laquelle arme a conduit à ce crime, puisque l’accusé principal l’a ramassée et a porté le coup mortel à la victime».
Ce crime, souligne le quotidien, avait choqué Tanger en novembre dernier, lorsque les services de sécurité de la préfecture de police ont été alertés de la présence d’un élève mort, poignardé devant les portes de son école. Le principal suspect n’était autre qu’un autre élève du même établissement. La police a rapidement interpellé l’auteur présumé ainsi que d’autres personnes liées aux circonstances de ce meurtre.
Dans un autre article de la même édition, Al Akhbar rapporte un autre incident de même nature. Le Parquet compétent a ordonné récemment l’ouverture d’une enquête sur le meurtre d’un élève par son camarade dans les environs du lycée Zerktouni, dans la commune de Bni Rzine, dans la province de Chaouen. «Ce drame est survenu à la suite d’un différend entre deux groupes d’élèves, qui a débuté par des attaques verbales sur les réseaux sociaux, des commentaires injurieux, diffamatoires et violents, avant de dégénérer en violence physique», rapporte le quotidien.
Des dizaines d’élèves se sont rassemblés, criant et semant le chaos à l’entrée de l’établissement, jusqu’au meurtre fatal. Deux élèves ont été directement touchés: la victime, décédée sur place des suites de graves blessures et un autre élève, placé sous contrôle judiciaire avec d’autres suspects parmi ses camarades, afin d’enquêter pour clarifier les circonstances de l’affaire.
D’après des sources bien informées citées par le journal, la victime était âgée de 19 ans. L’agresseur présumé, âgé de 17 ans, l’a frappée à l’abdomen avec une arme blanche de taille moyenne. La victime est décédée des suites d’une hémorragie importante, malgré les efforts pour la secourir et son transport rapide vers le centre de santé rural le plus proche. Ces mêmes sources indiquent que la victime et le suspect avaient eu une vive dispute verbale qui a dégénéré en confrontation physique. L’agresseur aurait alors sorti un couteau et poignardé la victime sous le regard choqué des autres élèves.
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