Tanger: l'arrestation d'un avocat mécontente la profession

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Revue de presseKiosque360. L’arrestation d’un avocat à Tanger sans aviser le bâtonnier a provoqué la colère des porteurs de toge noire dans la ville. Pire encore, l’intéressé serait violenté par un commissaire de police. Les détails.

Le 27/11/2020 à 21h38

Les avocats de la ville de Tanger ont organisé jeudi un mouvement de protestation de deux heures dans tous les tribunaux relevant de la cour d’appel de Tanger. Ce mouvement de colère était une réaction à l’arrestation d’un avocat par le parquet, placé en garde à vue, pour ivresse et violence à l’encontre d’un commissaire de police.

La décision a été mise en application sans aviser le bâtonnier du barreau de Tanger comme le stipulent les lois en vigueur, notamment celles régissant la profession d’avocat. Ce qui a ravivé les tensions entre les porteurs de toge noire et le parquet, rapporte le quotidien Assabah dans son édition du week-end des 28 et 29 novembre.

Après le mouvement de protestation, le bureau du barreau de Tanger devait tenir une réunion pour examiner cette affaire et prendre les décisions qui s’imposent, a déclaré au quotidien, Me Brahim Semlali, bâtonnier du barreau de Tanger. L’hypothèse d’une plainte contre le commissaire n’a pas été écartée, dans la mesure où l’avocat aurait été victime de violence.

Cette affaire, fait savoir le quotidien, a éclaté quand l’avocat s’est disputé avec un commissaire de police alors qu’il venait s’informer des suites d’une plainte déposée pour le vol de son téléphone portable. Le différend entre les deux hommes aurait dégénéré. Le commissaire aurait appelé le parquet pour signaler que l’avocat, en état d’ivresse, l’aurait violenté et insulté.

Le parquet a donné ses instructions pour le placer en garde à vue, indiquent les sources du quotidien. Et ce n’est qu’après deux heures dans la geôle du commissariat que l’avocat a été relâché. Ce dernier a nié catégoriquement l’accusation d’ivresse ou d’injures à l’encontre du commissaire, précisant qu’il s’agit d’une simple protestation pour le retard enregistré dans le traitement de son affaire.

Par Mohamed Younsi
Le 27/11/2020 à 21h38